Liberté et discipline: les deux crises de la modernité

Передняя обложка
Ed. Métailié, 1996 - Всего страниц: 325
La plupart des analystes contemporains s'accordent pour juger que nos sociétés connaissent depuis deux ou trois décennies un bouleversement social décisif et diagnostiquent une crise générale de la modernité. La sociologie est à la fois bien et mal placée pour examiner cette rumeur souvent confuse, aux arguments parfois contradictoires, et pour s'efforcer de la clarifier. La sociologie s'est en effet développée avec la modernité comme son mode d'auto-observation. Elle en a accompagné le procès au double sens du terme : en empruntant les voies qu'elle ouvrait et, indissociablement, en la mettant en cause et en la critiquant. Peut-elle aujourd'hui trouver la distance nécessaire pour tenter une réévaluation de la condition moderne ? Oui, dit l'auteur, à condition d'adopter une démarche à la fois historique et herméneutique et d'entreprendre en même temps une redescription historique de la modernité et une redescription historique de la sociologie en tant que pratique de la modernité. L'un des intérêts de cette approche est de mettre en lumière les similitudes et les différences entre deux crises majeures de la modernité : celle que nous cherchons à comprendre aujourd'hui et celle qui, à la fin du XIXe siècle, a constitué l'objet de pensée des grandes sociologies classiques, de Durkheim à Max Weber. Le double concept de liberté et de discipline - et la tension qu'il enferme - organise ce parcours qui nous mène de la " modernité libérale restreinte " du milieu du XIXe siècle, à la " modernité organisée " dans laquelle la première crise de la modernité avait trouvé une issue, et qui rencontre aujourd'hui, à son tour, ses limites.

Библиографические данные