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examinateur des candidats à l'Ecole polytechnique. Pour juger de leur mérite, il suffit d'annoncer que quelques-uns de ces traités sont à leur sixième édition. Leur auteur est venu à Lyon l'an passé, et a su y conquérir la confiance des élèves et l'estime de leurs professeurs. L'Académie de Lyon s'est empressée de l'associer à ses travaux.

44. Nouvelles recherches sur les patois ou idiomes vulgaires de la France, par J. J. Champollion-Figeac, conservateur de la bibliothèque de Grenoble. Paris, Goujon, 1809, in-12, 200 pag. br.

des

L'auteur s'est attaché à décrire plus particulièrement les patois du département de l'Isère et l'ancienne littérature dauphinoise. L'ouvrage renferme, en outre, des proverbes, pièces de vers en patois, des extraits de manuscrits inédits, et un vocabulaire des mots les plus difficiles à entendre. Si chaque département de l'empire offrait un pareil travail, on aurait des documens originaux sur les anciennes chartes et diplomes, les ouvrages antiques en prose et en vers, et le perfectionnement successif de la langue française. A cet égard, M. Champollion a donné un bon livre et un bon exemple.

45. Abrégé des Vies de Plutarque, par M. Acher de l'Académie de Lyon; tom. 4., Lyon, Yvernault, 1811, in-12, br.

Le magistrat respectable à qui l'on doit les trois premiers volumes de cet intéressant ouvrage, le termine par celui-ci qui renferme les Vies d'Agésilas, de Pompée, d'Alexandre et de Jules-César. Elles sont précédées par deux discours pleins de recherches. Le premier offre une notice sur les sept rois de Rome, dont M. Acher justifie l'existence contredite par quelques auteurs. Le second compare Rome république avec Athènes et Sparte. L'Institut national avait invité M. Acher à continuer son ouvrage comme utile à la jeunesse, par les réflexions morales qu'il contient; et le Ministre de l'intérieur l'a indiqué comme un des prix qu'il convenoit de distribuer aux élèves des lycées. « Ce vénérable octogénaire (a très-bien dit dans un discours public, M. Nompère de Champagny ), le doyen » et l'honneur de la magistrature, devant qui l'amphithéâtre » de Lacédémone se serait levé avec respect, a consacré à la >> génération nouvelle, à l'âge de l'imprudence, un talent et les lumières de sa longue sagesse. Sa » qui ne s'use pas, » vieillesse est sans repos, comme sans glace.

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46. Itinéraire de Lyon à Mâcon, par la diligence d'eau. Lyon, Maillet, 1812; in-18, 171 pag.

Le voyage de Lyon à Mâcon offre beaucoup d'agrément., On le goûtera mieux avec cet opuscule. En admirant la beauté des sites, on sera charmé d'y voir rappelés des souvenirs précieux à l'histoire, et les monumens de l'antiquité. Il est dû à la plume élégante et légère de M. Mazade d'Aveize.

47. Notice sur Eumène et les écoles Moniennes, par M. Girault. Paris, Sajou, 1812; in-8.°, 28 pag.

Les écoles moeniennes furent ainsi nommées du nom du censeur Manius qui inventa les portiques qui les décoraient. L'une d'elles fut placée à Autun, et Eumène, né dans cette ville, vers l'an 261, la rendit célèbre par son savoir et la sévérité de ses mœurs. On lui doit des panégyriques de l'empereur Constance et de Constantin, et un discours sur le rétablisse-, ment de l'école d'Autun.

48. Voyage à Genève et dans la vallée de Chamouni en Savoie, par M. Leschevin, de l'Académie de Dijon. Paris, Renouard, 1812; in-12, 585 pag.

Depuis les descriptions de MM. de Saussure et Bourrit, des glaciers de Chamouni, il y arrive chaque année un grand nombre d'étrangers. Celui qui y prendra M. Leschevin pour guide, aura bien vu les objets, connaîtra non-seulement l'histoire naturelle des lieux, mais encore le genre de commerce et d'industrie des habitans, leurs mœurs et leurs, arts, et il en rapportera dans sa patrie des idées justes et des connaissances utiles. L'auteur décrit très-bien Genève, Carouge, Cluse, Sallanches, Passy, Chède, le Montenvert, Chamouni et la contrée du Faucigny., 1 49. Lettre de M. Millin à M. Langlès sur le Carnaval de Rome. Paris, Sajou, in-8., 72 pag. fig.v

Une grande érudition unie à beaucoup d'agrément dans le style, caractérisent les ouvrages de l'auteur. On se plait ici à le suivre dans les fêtes, les jeux et les danses, et on fait avec lui un bon Carnaval.

50. Ciceroniana, ou Recueil des apophthegmes de Cicéron. Lyon, Ballanche, 1812; in-8.o, 239 pag. : C'est une heureuse idée que celle d'avoir rassemblé les apophtegmes, les pensées les plus saillantes, les maximes les plus sages, les traits principaux de la vie de Cicéron. Ces derniers sont extraits de l'excellent ouvrage de Middleton.

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MM. Pericaud et Breghot, qui suivent avec distinction la carrière du barreau à Lyon, sont auteurs de ce recueil.

51. Analyse des travaux de la classe des sciences mathématiques de l'Institut impérial, pendant l'année 1811, par M. Delambre; in-4.°, 43 pag.- Analyse des travaux des sciences physiques de l'Institut impérial pendant l'année 1811, par M. Cuvier ; in-4.o, 38 pag.

Les talens reconnus des deux secrétaires de l'Institut, indiquent suffisamment la clarté et le mérite de ces deux rapports. On annonce dans le premier, la decouverte du traité d'optique de Ptolémée que l'on croyait perdu, et dont on ne connaissait que quelques lignes rapportées par Bacon. On en a trouvé à la Bibliothèque impériale une traduction latine, faite par Ammiratus Eugenius, de Sicile, que M. Delambre fait connaître avec détail.

52. Notice des travaux de l'Académie de Marseille, pendant 1811, par M. Joseph-Vincent Martin, secrétaire. in-8.", 40 pag.

sans

Cette notice est agréablement variée. M. Martin, s'appesantir longuement sur les ouvrages dont il fait mention, ne les fait pas moins parfaitement connaître. Son opuscule est terminé par l'annonce des prix de l'Académie de Marseille.. Ceux sur la littérature et l'histoire, sont: 1.°l'Eloge d'Adam de Crapone, né à Salon; 2.o déterminer la situation du commerce de Marseille, dans les 11., 12. et 13. siècles.

55. Compte rendu des travaux de la Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, en 1812, par L. F. Grognier, professeur à l'Ecole impériale vétérinaire. Lyon, Pelzin, 1812, 106 pag.

Ce compte rendu, méthodique et clair, se lit avec beaucoup d'intérêt. Il expose d'abord les travaux des membres titulaires et des correspondans; il donne ensuite l'extrait des rapports qui ont eu pour objet l'extraction du sucre de betterave, la fabrication des sirops de raisins. l'instruction sur la culture et la préparation du pastel, par M. Raymond; et la culture de la betterave, par M. de Laurencin. Le prix proposé pour 1813, présente cette question : «< Jusqu'à quel point convient-il de » propager dans nos climats la culture des arbres exotiques, » sous le double rapport de l'utilité et de l'agrément?

54. Eloge historique de Marc-Antoine Petit, médecin de Lyon, par M. Parat, docteur en médecine, membre de l'Académie de Lyon. in-4., 1812, 24 pag. br.

Monument de douleur élevé par l'éloquence du cœur et l'amitié, à la mémoire de celui dont Lyon ne cesse point de déplorer chaque jour la perte trop prématurée.

55. Goffin, ou la Mine de Beaujonc, poëme, par M. Demarest-Lamotte. Moulins, in 8.o, 15 pag.

L'auteur annonce du talent pour la poésie; il a dédié son opuscule à son père, et il lui dit :

Quand je traçais le portrait d'un bon père
S'immolant pour sauver son fils et ses amis,

Je pris ses traits dans votre caractère;
Sous le nom de Goffin, c'est vous que je peignis.

56 Raymond, par Louis-Aimé Martin. Paris, Fancouke, 1810, in 8.o br.

Cet intéressant ouvrage n'est qu'une épisode d'un autre plus considérable, intitulé: Tableaux et Beautés pittoresques de la nature; et il en fait désirer vivement la publication. On sait quel charme de style, quelle richesse d'idées l'auteur sait répandre dans ses descriptions. Ceux qui veulent être profondément émus, oublier la fuite des heures dans une lecture attachante " se convaincre qu'on ne trouve de bonheur sans nuage qu'auprès de ses parens et de sa famille, liront Raymond, et ne pourront manquer de vouer un sentiment d'estime et d'affection à

son auteur.

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57. Traité de la cataracte par A. C. Montain, médecin, chirurgien en chef de l'hospice de la charité de Lyon., etc. Lyon, Maire, 1812, in-8.o, br.

Raymond dont on vient de parler, est un avengle que l'on voudrait pouvoir guérir. On trouve dans ce savant Traité l'art et les heureux moyens de finir l'aveuglement. Des considérations anatomiques sur l'oeil, et l'énumération des procédés employés par les médecins anciens et modernes, pour en faire disparaître la cataracte, précèdent la nouvelle méthode opératoire proposée par l'auteur. Ayant remarqué que beaucoup de malades qui avaient vu après l'opération, perdaient ensuite cette faculté, il a sagement pensé que les accidens qui empêchaient la réussite, étaient ou la grande ouverture des membranes externes de l'œil, ou la lésion des

parties extrêmement délicates, au travers desquelles l'instrument était obligé de passer. Dès-lors, M. Montain a cherché une autre route pour enlever tout obstacle au jeu de cet organe si nécessaire, qui reçoit et réfléchit en même temps, a dit Buffon, la lumière de la pensée et la chaleur du sentiment, qui est le sens de l'esprit et la langue de l'intelligence.

58 Notice historique sur Sébastien Bourdon, par M. Poitevin. 1812, in-4.° pap. vél,

Bourdon, né à Montpellier en 1616, fut un peintre renommé, Son tableau du crucifiement de St-Pierre, qui décore l'eglise de Notre-Dame, à Paris, y attire les connaisseurs. La reine Christine l'appela en Suède. Il revint à Paris, où il peignit la Femme adultère, le Christ mort, la décollation de St-Protais, Astyanax, Persée, Simon le Magicien, et plusieurs autres compositions estimées. Il est mort en 1671. Pour travailler plus tranquillement, il avait placé son atelier dans un grenier où il restait des mois entiers sans en sortir. Il y montait par une échelle qu'il retirait afin que personne ne pût venir le déranger, La Notice de M. Poitevin est fort bien écrite, et remplie de faits curieux.

59. Julii Phædri Fabule triginta nuperrime delecta. Mediolani, 1812, in-fol. br.

Ces Fables viennent d'être découvertes dans un manuscrit de la bibliothèque de Naples. Aussitôt de nombreux savans en ont reconnu l'authenticité; d'autres en doutent. Quoi qu'il en soit, leur concision, la pureté de leur style les rendent dignes de Phedre. L'ouvrage est magnifiquement imprimé; il est dédié à Louis Lambert, bibliothécaire de Milan; et le savant Hager en a écrit la préface. Cet exemplaire est d'autant plus précieux, que l'édition in-fol. tirée en petit nombre, est entièrement épuisée.

60. Instituzione antiquario lapidaria. Roma, Zempel, 1770, in-8. br.

Cet ouvrage de Joseph-Antoine Monaldini est très-recherché en Italie, où il sert de guide aux antiquaires. Il est peu connu en France; et le don qu'en a fait à la Bibliothèque M. Artaud, directeur du Musée de Lyon, en devient plus essentiel. On doit aussi à cet académicien les deux volumes qui sont l'objet des deux articles précédens.

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