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genre de délit. Il désire avec raison le rétablissement d'une administration spéciale et éclairée, s'étendant sur toutes les parties de l'Empire, confidente de tous les projets littéraires, qui les encourage, réprime l'intérêt particulier quand il s'égare, prévienne les délits et fasse exécuter les règlemens nécessaires à la librairie.

XXXV. Notice sur les fouilles faites à Pontallier, en septembre 1807. Paris, in-8.o de 56 pages.

M. Leschevin, savant minéralogiste et membre de l'Académie de Dijon, décrit ici avec précision les divers objets antiques découverts dans le lit de la Saône. Ce sont des chaînes, des fibules, des spatules, des aiguilles, un couteau, un fléau de balance, une pince, des médailles, des poteries et des marbres. Ces fouilles lui font placer avec beaucoup de vraisemblance l'ancienne ville de Magetobrie, dont parle César dans le premier livre de ses Commentaires, sur l'emplacement qu'occupe aujourd'hui la petite ville de Pontallier.

XXXVI. Traité du Rhumatisme chronique, par M. Rodamel, médecin aux hôpitaux de Lyon. Reymann, 1808, in-8.o de 238 pag.

Cet écrit est précédé d'un discours sur la séméiotique, c'est-à-dire sur la nécessité pour le médecin d'acquérir une exacte connaissance des signes avant de se livrer à la pratique de son art. On trouve ensuite l'apperçu topographique de la ville de Lyon, dont l'atmosphère, suivant l'auteur, contient le principe générateur des affections rhumatismales et catarrales. M. Rodamel considère sur-tout le rhumatisme dans les modifications que lui font éprouver les localités diverses de cette ville. Ainsi, son ouvrage peut être non-seulement utile à la médecine en général, mais plus particulièrement à la santé de nos compatriotes. Il est dédié à M. le Maire,

XXXVII. Mémoire sur les moyens de perfectionner l'établissement public formé à Lyon en faveur des personnes noyées, par M. Desgranges, médecin à Lyon, membre de diverses académies. Lyon, 1790, in 4.0 Supplément au Mémoire précédent, par le même; in-4.°

Ces deux Mémoires, réunis en un volume, ont été donnés par l'auteur à la Bibliothèque. On peut y puiser d'utiles instructions sur la cause de la mort des noyés, le traitement qui peut la prévenir, l'emploi des lavemens de tabac, etc. L'un et l'autre ont été honorablement analysés dans l'ancien Journal de Médecine, rédigé par M. Bacher, années 1791 et 1793, tomes 87, 88 et 93.

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XXXVIII. Réflexions sur la section de la symphyse des os pubis, par le même. 1781. Instruction sur le traitement des asphyxies. Lausanne, 1795; par le même.-Adresse aux officiers de santé de l'Helvétie, par le même. 1799, in-8.o

Ces opuscules, formant un volume in-8.o, ont été donnés par l'auteur à la Bibliothèque.

XXXIX. Recueil de l'Académie des jeux floraux. Toulouse, 1808, in-8° de 80 pages.

M. Poitevin, très-zélé secrétaire de l'Académie, a rédigé cet ouvrage et l'a enrichi des éloges de divers membres. Ce Recueil offre ensuite les ouvrages couronnés. Le 3 mai 1809, l'Académie des jeux floraux adjugera l'églantine d'or, du prix de 450 fr., au meilleur éloge de P. Paul Riquet, auteur du canal du midi, qui joint les deux mers.

XL. Recherches sur les maladies des vers à soie et les moyens de les prévenir, par H. Nysten, docteur en médecine. Paris, Impr. impér., 1808; in-8.o de 188 pages.

Dans le midi de la France, une maladie connue sous le nom de muscardine, attaque les vers à soie, et fait parmi eux beaucoup de ravages. S. Exc. le Ministre de l'intérieur, prévenu de ce fléau destructeur des matières premières de notre négoce, en a fait examiner la cause et la nature par des médecins et des chimistes. Elle a fait plus; elle a envoyé M. Nysten sur les lieux pour examiner la maladie et en arrêter les progrès. Cet ouvrage est le fruit heureux de ce voyage et de cet examen. Son Excellence en a fait don à la Bibliothèque publique.

XLI. Notice des antiquités et tableaux du Musée de Lyon, par M. Artaud, directeur du Conservatoire des arts. Lyon, Ballanche, in-8.o de 148 pages.

Cette Notice a dû attirer l'attention publique. L'auteur indique à ses compatriotes leurs propres richesses. La première partie est consacrée aux cippes, aux autels votifs, aux pierres tumulaires, et en général aux inscriptions. Celles-ci sont correctement transcrites, bien expliquées, et M. Artaud y rend hommage à ceux qui ont dernièrement donné au Musée les monumens qu'ils possédaient. Qu'on nous permette de former un vœu à cet égard, qui sera partagé sans doute par M. Artaud; c'est que ces monumens puissent être placés dans un lieu moins ouvert, moins sujet au frottement et à toutes les injures du temps que les portiques de St-Pierre. On sait qu'une foule d'inscriptions utiles à l'histoire, ont disparu pour avoir

été exposées en plein air, et que ces marbres de Paros, si célèbres, qui ont fixé la chronologie athénienne depuis Cécrops, et qui firent la gloire du comte d'Arundel qui les découvrit, ne sont plus lisibles et presque entièrement oblitérés. La seconde partie de l'opuscule de M. Artaud, décrit les tableaux du Musée et l'on ne peut oublier que c'est aux soins et aux lumières de M. Mayeuvre de Champvieux, administrateur du Conservatoire, que cet établissement doit l'acquisition ou la restauration de plusieurs beaux ouvrages qui l'enrichissent.

XLII. Eloge historique de J. H. Désiré Petetin, docteur en médecine et membre de l'Académie de Lyon; par M. Aimé Martin, docteur en médecine. Lyon, Ballanche, 1808; in-8.o de 30 pages.

La multitude d'éloges publiés depuis 40 ans a rendu ce genre d'ouvrage bien fastidieux. Il faut de l'intérêt dans les faits, de la rapidité et de l'élégance dans le style, pour faire lire maintenant un éloge en entier : c'est ce qu'on trouvera dans celui-ci. M. Martin y renouvelle pour ses lecteurs le plaisir qu'on a eu à l'entendre. Sou discours, prononcé dans la séance publique de l'Académie de Lyon, le 23 août dernier, célèbre sans emphase, sans fausse chaleur, un homme aimable, un écrivain correct, un médecin renommé. Chargé d'acquitter la dette de la reconnaissance publique envers lui, il s'en est acquitté avec le ton convenable, une douce éloquence, et cette sensibilité vraie que le zèle seul de l'amitié sait inspirer. « Ce serait, dit l'auteur, une grande et funeste injustice que » de réserver les éloges publics exclusivement à ces hommes » rares qui paraissent sur la scène du monde comme des » météores dans l'immensité des cieux, attirent les regards » de leur siècle par l'éclat dont ils le couvrent, et dont la vie » est le patrimoine de l'histoire, et la leçon des rois et des » peuples. L'objet spécial des éloges académiques est de » multiplier les monumens des vertus et des talens modestes, » de sauver de l'oubli des actes d'héroïsme, qui sans eux » resteraient dans l'obscurité ; d'exciter l'émulation dans tous » les rangs de la société, en prouvant que la véritable gloire » n'est étrangère à aucun état, et que la plus solide est celle » que l'on acquiert par les services que l'on rend à ses sem>> blables. >>

XLIII. Notice d'un manuscrit latin, par J. J. Champollion - Figeac, secrétaire de la Société des sciences et arts de Grenoble. Paris, 1807, in-8.o de 20 pages.

Ce manuscrit a pour titre : Albani belli libri quinque. Il est sur papier fort, avec des vignettes, des arabesques et un dessin à chaque livre, offrant les principaux faits, conservés par l'histoire, de la guerre des anciens Albains contre les Romains,

M. Champollion pense que cet ouvrage est dû à un Philibert de Beaulieu, qui l'écrivit à la fin du 15.e siècle, puisqu'il y cite Cocceius Sabellicus comme vivant, et que celui-ci n'est mort qu'en 1506.

XLIV. Compte rendu des travaux de la Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, depuis le mois de décembre 1807, jusqu'au mois de septembre 1808. Lyon, Ballanche, 1808, in-8.o de 116 pages.

M. Mouton-Fontenille, zélé secrétaire de la Société, ne laisse pas passer d'année sans rendre compte des travaux de cette Compagnie, et il remplit cette tâche avec autant de clarté et de précision que d'élégance. Il a analysé d'abord les ouvrages des membres ordinaires, ensuite ceux des vétérans et correspondans, enfin ceux adressés à la Société par des étrangers. Dans le nombre des premiers, on doit distinguer les écrits de MM. de la Chapelle, de la Chassagne Giraud de Montbellet, Deschamps, de Laurencin, Raymond, Eynard, Sionest, Rast-Maupas, Gohier, Villermoz, Carelle, Terret, et ceux de M. Mouton-Fontenille.

XLV. Journal du département de la Loire, in-8.o Ce Journal paraît une fois par semaine. Il est rédigé par M. Tezenas fils, avocat à Montbrison. Aux actes relatifs à l'administration du département, l'auteur réunit des morceaux de poésie et de littérature qui y répandent de la variété, et dont le choix prouve un bon esprit et du goût.

XLVI. Instruction sur l'Histoire de France, par Le Ragois, nouvelle édition. Lyon, 1806, deux volumes in-12.

M. Berenger, qui depuis long-temps consacre si honorablement ses travaux à l'instruction de la jeunesse, a augmenté cette édition d'un ouvrage très-répandu de plusieurs abrégés sur l'histoire sacrée et grecque, sur la chronologie et la géographie de la France, et sur-tout d'un tableau historique de cette dernière contrée depuis le règne de Louis XVI jusqu'en 1806. Ce tableau contient 126 pages. Il offre rapidement les changemens utiles et funestes, les victoires et les catastrophes, les momens de bonheur et les souvenirs douloureux d'une grande révolution. En multipliant ses écrits, l'éditeur multiplie ses droits à la reconnaissance des pères de famille et de leurs enfans, et à l'estime du Gouvernement.

XLVII. Comparaison des taurocatapsies de la Thessalie avec les ferrades de la Camargue; par M. Millin, de l'Institut. Paris, Sajou, 1808, in-8. On nourrit dans la Camargue et dans le territoire d'Arles un

grand

grand nombre de taureaux qu'on laisse paître en liberté. Chaque propriétaire ne peut reconnaître les siens que par une marque qu'on leur imprime avec un fer chaud. Il est difficile et dangereux de l'appliquer sur ces animaux fiers et sauvages. Pour y réussir, il faut de l'adresse, du courage et de la force; aussi cette opération devient-elle une fête où l'on vient de très-loin. Cette fête annuelle a des rapports avec celle des Thessaliens, qui, les premiers, soumirent le cheval au frein, et surent dompter le taureau. Plusieurs monumens antiques, dont M. Millin a réuni la figure à son intéressant Mémoire, présentent des défaites de taureau. C'est Hercule renversant celui de Marathon ; c'est Thésée tuant le minotaure; c'est Milon de Crotone qui assomme un boeuf et l'emporte entier ; c'est un bas-relief d'Oxford, où l'on voit célébrer les tauro catapsies; ce sont Entelle et Darès, athlètes vigoureux, courbant à terre le taureau qui leur est donné pour prix; ce sont enfin des médailles de Larisse, offrant des luttes formidables et l'homme vainqueur des taureaux.

XLVIII. Conjectures sur un camée allégorique, relatif à l'histoire d'Angleterre, par M. Millin, de l'Institut. in-8.o de 12 pag. avec fig.

Une belle sardonix du cabinet impérial, gravée des deux côtés à la manière des médailles, présente un lion debout devant un homme qui a un genou en terre. L'animal tient vigoureusement cet homme avec la patte gauche qu'il lui pose sur la tête, et avec la droite il lui arrache la barbe. Une bandelette, déroulée autour du champ, offre ce mot: Subintelligitur. Le revers montre St. George à cheval et prêt à frapper le dragon ailé. M. Millin présume que ce camée fut gravé pour Charles II, roi d'Angleterre, qui prit souvent sur ses médailles un lion pour emblème; que l'homme nu qui est devant lui, figure le Neptune hollandais; et que le motif de la gravure fut la victoire navale remportée sur la Hollande par le duc d'Yorck, au mois de novembre 1664. Le savant antiquaire donne encore une autre explication de ce petit monument historique, mais elle nous a paru moins satisfaisante.

XLIX. Notice d'un ouvrage arabe publié à Vienne en 1807, par M. Démétrius Alexandrides, natif de Tyrnave en Thessalie. in-8.° de 24 pages.

Cette Notice est de M. Silvestre de Sacy, célèbre helléniste et membre de l'Institut. Il ne s'est point nommé en tête de cette brochure, mais il s'y fait reconnaître à l'élégance de son style et à sa profonde érudition. L'ouvrage grec est une description de la Chorasmie, de l'Arabie, du golphe Persique et de la mer Rouge, extraite des tables géographiques d'Aboulféda Ismaël, sultan d'Apamée, et traduite de l'arabe en grec

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