Sa taxe matriculaire eft de quatre cavaliers & 20 fantaffins ou de 128 florins. L'entretien

de la chambre impériale lui coûte 50 écus 67 kr. par terme. Ce bailliage s'étend fur 7 commanderies, qui font:

1. Celle de Coblence dans l'archevêché de Treves, qui ne comprend que des fermes éparfes aux environs de cette ville.

2. Celle de Linz, dans l'archevêché de Cologne. 3. Celle de Ste. Marguerite à Cologne même. 4. Celle de Waldbreitbach & de Reinberg. Celle de Trarr.

Celle de Muffendorf, & enfin

7. Celle de Malines aux Pays-bas, connue fous le nom de Pitzenbourg. Voyez Tom. VII. p. 186.

LA SEIGNEURIE DE BEILSTEIN.

I

a feigneurie que quelques-uns nomment comté de Beilstein, eft fituée fur le Wefterwald entre les terres de Naffau-Dillenbourg, de Hadamar, de Weilbourg, & le comté de Greifenftein.. Elle appartient au prince de Naffau-Orange-Dietz, auquel elle donne voix & féance aux dietes du cercle du bas Rhin, dont elle fait partie, en fuite de la matricule de l'empire de 1521, quoique les anciens régiftres des cercles faffent préfumer, qu'elle étoit autrefois comprise dans celui du haut Rhin. Sa taxe matriculaire eft d'un cavalier & 2 fantaffins ou de 20 florins en argent. Les anciens réglements fixent à 7 florins chaque terme de fa contribution à l'entretien de la chambre impériale; mais on ne la trouve.

point felon le pied d'augmentation. Les en droits de cette feigneurie font:

1. Beilstein, petite ville & château, chef-lieu. 2. Les paroiffes d'Emmerichenhayn, Liebenfcheid, Marienberg & paffé so villages.

Le prince de Naffau-Orange- Dietz poffede en ou tre dans ce cercle le bailliage de Wehrheim en commun avec l'électeur de Treves, comme nous l'avons obfervé plus haut.

LE BAS COMTÉ D’ISENBOURG.

e diftrict fitué près du cercle de Wied, dont nous avons donné la defcription au cercle de Weftphalie, avoit autrefois fes comtes particuliers, qui le poffédoient à titre de fief mouvant partie de celui de Tre-" ves, partie de celui de Cologne. Ernefte, le dernier de fes comtes, étant mort en 1664 fans poftérité, l'électeur de Treves en retira les terres de fa directe; & comme elles faifoient la majeure partie du comté, il prit le rang & la voix, qui lui étoient annexés dans les dietes du bas Rhin. Les comtes de Wied avoient fait des démarches pour s'emparer de cette fucceffion en qualité de plus proches héritiers, mais leurs commiffaires & leurs troupes en furent chaffés par l'électeur de Treves: ce qui fit naître un procès pendant encore 'aujourd'hui au confeil aulique de l'empire. Le bourg & le chateau d'Ifenbourg avec la paroiffe de Meyfcheid relevent de l'évêché de Fulde, qui en avoit accordé l'expectative aux barons de Walderdorf dès

avant la mort du comte Ernefte. Après fon décès ceux de Wied leur difputerent la validité de cette expectative; mais par un accommodement conclu en 1665, les deux parties convinrent de tenir en commun l'objet contesté, comme relevant de l'abbaye de Fulde, & qu'au défaut d'héritiers males dans l'une des deux familles, ceux de l'autre fuccéderoient à fa part fans oppofition.

La taxe matriculaire de ce comté eft de deux cavaliers & fantaflins ou de 56 florins. Sa cotte pour l'entretien de la chambre impériale fait par terme 40 écus 54 kr., dont l'électeur de Treves paye 30 écus 40 kr. le comte de Wiedrunkel 7 écus 54 kr. & le baron de Walderdorf 2 écus 48 Le pays renferme :

kr.

1. Ijenbourg, bourg très- ancien & chef-lieu fi. tué fur la riviere d'Ifer ou Iferbach dans une val lée profonde, entourée de rochers efcarpés, fur l'un desquels eft le château de même nom, qui, dit-on, fervoit jadis de Palais (Palatium) à Charlemagne, & étoit divifé en 4 corps de logis, défignés par les noms de Wied, d'lfenbourg, de Runkel & de Cowern; ce qui forme un des moyens allégués par les comtes de Wied, pour prouver que leur maison & celles de Runkel & d'Ifenbourg font iffues de la même tige. Les habitants du bourg profeffent la religion romaine, & s'occupent les uns à cultiver quel ques vignobles & du houblon, les autres à faire des clous, à filer la laine & à exploiter les carrieres d'ardoife & de moëllon, qu'ils ont fous la main. C'eft fur une montagne voifine, que font l'églife & l'her," mitage de Hauffeborn fi célebres par le grand nom bre de pélérins, qui y vont adorer une image de la Vierge.

2. La paroiffe catholique de Meyfcheid, compoGeogr. de Büfch, T. VIII.

K

fée

fée des villages de Grand- & Petit-Meyfcheid, de Haufen, Steebach & Grasberg.

3. La feigneurie de Meud, où les comtes de Wied éxercent différents droits.

4. Le bailliage de Grenzau ou Grenfau, poffédé exclufivement par l'électeur de Treves, & formé de Grensau, Bornbach, Bratenau-paroiffe, Caan, Cammerforst, Deefen, Teffenbach, Ellenhaufen, Hirzen, haut & bas Hayd, Nauert, Ransbach, Wirfcheid & Witgert.

5. Le bailliage de Hersbach, dont l'électeur de Treves eft pareillement feul poffeffeur, & qui comprend 21 endroits, parmi lesquels on remarque: 1) Hersbach, petite ville.

2) Marien- Rachdorf & Peterslahr, villages paroiffiaux.

LE BOURGGRAVIAT DE
REINECK.

1 eft fitué fur le Rhin entre la feigneurie

de Breyfich dans le duché de Juliers & l'archevêché de Cologne: fon étendue eft des plus médiocres. Il avoit autrefois fes comtes ou bourggraves particuliers, qui s'éteignirent en 1548. L'électeur de Cologne voulut alors le réunir à fes états; mais un arrêt rendu par la chambre impériale en 1576 en décerna la pof. feffion au comte de Warfperg. Il paffa en 1654 par achat aux comtes de Sinzendorf de la branche d'Ernefte Brunon, qui le poffedent encore, & prennent avec le titre de Bourggrave de Reineck voix & féance aux diétes du cercle des électeurs. Sa taxe matriculaire autrefois d'un cavalier ou de 12 florins a été ré

duite en 1728 jufqu'à 2 florins, & fa cotte pour l'entretien de la chambre impériale, dont chaque terme portoit 16 écus 19 kr. n'a pas eu lieu jufqu'à préfent. Ce bourggraviat contient:

Reineck, petite ville fur le Rhin entre Breyfich & Andernach.

REMARQUE. La ville de Gelnhaufen, ituée fur la riviere de Kinzig en Wetteravie, à trois petites lieues de Hanau, eft inférée dans les matricules de l'empire, comme ville impériale & immédiate du. cercle de Weftphalie, qualité qui lui fut confirmée par fentence de la chambre impériale, datée de 1734. Mais l'électeur palatin & le comte de Hanau, comme fes feigneurs engagiftes, ayant refufé d'y foufcrire, elle prit enfin le parti de fe foumettre entiérement à leur domination. L'électeur palatin, après y avoir exercé fa cofeigneurie jufqu'en 1746, la vendit à la maifon de Hanau ou de Heffe-Caffel pour la fomme de 12,000 florins. Quelque temps après cette ville fit de nouveaux efforts pour revendiquer fa liberté, & obtint en 1769 une feconde fentence de la chambre impériale, qui faifant droit fur fa demande, chargea l'électeur de Mayence en qualité de prince directeur du cercle du bas Rhin, & les princes directeurs du cercle de Franconie, de veiller à ce que la fentence de 1734 fut exécutée felon fa forme & teneur; & qu'en conféquence la ville fut maintenue dans la jouiffance de fes privileges.