Изображения страниц
PDF
EPUB

Quoiqu'il en foit, de mon affaire
Cela ne doit pas me distraire;
Quelqu'un pourtant qui n'est pas fot,
Croit fçavoir que c'étoit le trot.
Tous deux avec jambes ballantes
Picquoient leurs machines vivantes;
Car comme on dit que les fabots
Que l'on fouette font animaux, (7)
Le cheval, ainfi que toupie,

Peut venir de Géométrie ;

Tout auffi fûr que nos Bretons

Viennent par Penguins des Hurons. (&)
Ils picquoient donc leurs haridelles,
Par talonades très-cruelles,

Ne leur donnant aucun répi,
Pour joindre le Camp ennemi.

Ce champ cruel comme Pharfale, (9)
Alloit voir la gente animale
Liguée à celle des humains

Courir entre Freres aux mains.
Hudibras, du haut de fa bête,
Voit la bagarre qui s'apprête;
Car ainfi que nos beaux efprits (10)
Etayés d'antiques écrits,
Expliquent bien mieux toutes chofes;
Et dans leurs effets, & leurs causes

[ocr errors]

Much further off, much further he

Rais'd on his aged Beaft, could fee :
Yet not fufficient to defcry

All Poftures of the Enemy;

Wherefore he bids the Squire ride further,
Tobferve their Numbers, and their Order.
That, when their Motions he had known,
He might know how to fit his own.
Mean while he ftopp'd his willing Steed,
To fit himself for Martial Deed:
Both kinds of Metal he prepar'd
Either to give Blows, or to ward;
Courage and Steel, both of great Force,
Prepar'd for better, or for worse.
His Death-charg'd Pistols he did fit well,
Drawn out from Life-preferving Vittle.
Thefe being prim'd, with Force he labour'd
To free's Sword from retentive Scabbard;

And after many a painful Pluck,
From rusty Durance, he bail'd Tuck.
Then shook himself, to see that Prowess
In Scabbard of his Arms fat loose ;
And rais'd upon his defperare foot
On Stirrup-fide he gaz'd about,

Voient plus loin; de même lui,
Sa bête lui servant d'appui,

Mais pas affez loin, pour y faire
La découverte néceffaire.

Il détacha donc l'Ecuyer,

Pour aller de près observer

Leur démarche & leur contenance,
Pour régler la fienne d'avance.
Son cheval, n'étant pas fougueux,
S'arrêta court, & lui, pour mieux
Parer les coups, ou faire rage,
Prépara fon fabre & courage:
(Le courage ainfi que l'acier,
Sont d'égal ufage au Guerrier.)
Ses piftolets fortit d'avance,
Pour s'en fervir avec aifance,
Les amorça, puis fit effort,
Pour, du fourreau, qui tenoit fort,

Tirer fa valeureuse épée,

Qu'on vous a dit être rouillée.

S'y prenant de mainte façon
Il la tira de fa prison;

Puis fe fecouant avec grace,
Afin d'éveiller fon audace,
Se fouleva le corps entier
Du côté de fon étrier,

Portending Blood, like blazing Star,
The Beacon of approaching War.
Ralpho rode on with no leff Speed
Than Hugo in the Foreft did:
But far more in returning made;

For now the Foe he had furvey'd,
Rang'd, as to him did appear,
With Van, Main Battle, Wings and Rear.

Crowdero march'd, expert and able,

I' th' Head of this Warlike Rabble.
Inftead of Trumpet, and of Drum,
That makes the Warrior's Stomack come
Whofe Noife whets Valour sharp, like Beer
By Thunder turn'd to vineger ;

(For if a Trumpet found, or Drum Beat, Who has not a Month's mind to combat.) Afqueaking Engine he apply'd

Unto his Neck, on North-Eaft fide

[ocr errors]

Juft where the Hangman does difpofe,

To Special Friends, the Knot of Noofe :
For 'tis Great Grace, when Satefmen straight
Dispatch a Friend, let others wait.

Pour voir plus loin, menaçant guerre
Comme Comete fanguinaire. (11)

Ralpho partit très-prestement,
Et courut bien loin en avant;
Mais s'en revint tout de fuite,

Et, s'il le put, encor plus vîte.
Les ennemis il avoit vu,

Tous bien rangés, ou l'avoit cru,
Imaginant à la canaille

Deux aîles & corps de bataille.
Crodéro le Ménétrier (12)
Marchoit fierement le premier,
En raclant un air de Guinguette,
Au lieu de tambour ou trompette,
Dont la mufique, ou bien le bruit,
Met le Guerrier en appetit,
Aigriffant la valeur & rage,
Comme à la bierre fait l'orage.
(Car qui ne deviendroit vaillant,
Au roulis du tambour battant? }
Un engin, dont le bruit réveille,
Il appuyoit deffous l'oreille,

Jufte à l'endroit où le Bourreau (13)
Serre à fes amis le cordeau ;
Car tout Ministre débonnaire

Pour un ami preffe une affaire.

« ПредыдущаяПродолжить »