Изображения страниц
PDF
EPUB

120,

ueaux ne font que de trente-deux medins. alors la piaftre val (Si vingt-cinq mille medins valent huict loito, afpres. C'eft cens piastres, chaque piaftre vaudra trente- ra Muftapha Bafcha, &-vn medins.)

1

qui enuiro l'an 1642 reduifit la piaftre à 80. afpre comme el

Le Pic mesure des eftoffes eft de trois à la le fe mettoit à CP &

canne.

Le petit pic de deux pans, ou de quatre àla

canne.

L'Ardet est vue charge de mulet (Artaba des anciens.)

L'Ardet eft de fix Houabes.

La Houabe de vingt-quatre Cadan mesufure comme vn verre.

Les ftateres ou Romaines du Caire ont diuerfes rangées de marques mefurées, en l'vne l'on pefe à liure, en l'autre à onces, en l'autre à drachmes, comme les anciens Romains.

[ocr errors]

I

L

De l'or qui s'apporte de Barbarie.

粥粥

y a des Noirs qui viennent du fonds de l'Afrique, d'où ils apportent la terre d'or pour la monnoye, parmy quoy ils apportent fouuent de petites figures d'or, & d'argent, en ayant veu vne d'or d'vn Iupiter, qui fut vendue au maistre de la monnoye, où il s'en porte fouuent.

Le fieur Magi dit qu'ils viennent du pays

Smyrne en 1647.

d'ACROVRI, où les peuples fe nomment d'Acrouri, & le pays A CROV, qui font entre l'Ethiopie, & le Maroc, & viennent bien. riches, l'or croift quelquesfois à dix pour cent, quand ils manquent de venir vne année. Ils ne fe feruent en leur pays d'aucune autre monnoye, que de petites conches, ou coquilles marines blanches qui viennent du Muchal,& de petits limaçõs rouges de la mer rouge, qu'on leur debite au Caire, à raison de septante piaftres la mesure de l'Ardeb(ou Artaba) des petites blanches, dont l'on fe fert auffi pour le fard des Dames, & à raifon de fix piaftres l'Ardeb des limaffons rouges.

Du retrait de leur or, ils acheptent auffi au Caire des eftoffes de foye d'Italie, des coraux, papiers, plomb, eftain, cuiure, & argent vif iufques à cinq ou fix cent mille efcus par Carauane.

Ils apportent auffi des dents d'Elephant, & plumes d'Auftruches, & cheminent quatre mois en leur Carauane.

Ils recouurent l'or des peuples barbares, qui viennent faire leurs troques fans parler, mettant vn petit morceau de poudre d'or fur vn papier, ou dans vn efcuelle, puis fe retirent confidemment pour donner courage aux marchands de s'approcher, lefquels mettent aupres de l'or la marchandise qu'ils veu

lent.

lent troquer pour l'or, puis fe retirent. Et lors les barbares reuenans s'ils trouuent que le traffic foit à leur gré laiffent leur or, & prennent, & emportent feulement feulement la marchandise, finon ils diminuent leur or, & laif fent le tout, iufques à ce qu'eftant d'accord chacun prend ce qui reuient à fon compte.

A quoy les ACROVRI contribuent tant de bonne foy de leur part non feulement enuers les barbares, mais auec ceux du Caire, que trente, & quarante ans apres leur auoir confié de la marchandise, les marchands eftans morts en voyage, leurs enfans ont ap porté le retraict auec vn tres-bon compte au Caire fur les records de leurs Peres, & des chefs de Carauane.

Ces barbares qui cherchent l'or dans vne contrée des ACROVRI, Vont la nuit à che ual auec plufieurs azagaies ou perites lances, & courrent le plus vifte qu'ils peuuent pour fe garentir des ferpens; & voyant au clair de la Lune, & aduantage de la rofée reluire le fable en quelques endroits, y fichent leurs azagaies, & fe retirent en diligence. Et puis le iour y retournent impunement, tandis que les ferpens font retirez dans leurs tanieres, & ramaffent le fable, & le lauent pour en feparer l'or au fonds de la laueure.

Les Mangarbins autres peuples de la Barba

n

fignifie nation com

me en latin.

rie de Tunis, & de Tripoli font le mefme traffic, & fe ioignent fouuent à la mefme ca

rauanc.

Les Abyffins apportent auffi bien fouuent de l'or en poudre comme les Acrouri. LaLes cheualliers Acrouri portent des fandales à la Romaine.

』『,,

Autres peuples au deffus du Sait fur le Nil Gens en Morifque nommez Barbari, ou GENS BARBARI portent les mefmes fandales, & de grands cheueux frifez comme l'on fait à cette heure en France, mais ils ne couurent point leurs teftes, & pour éuiter la vermine, ils les engraiffent, & frifent, & fe difent de la race des François.

Dans le Periplus d'Arrian font mentionnez des peuples nommez Barbari en ce mefme endroit à peu prés.

Les troques ou efchanges,& marchez qui fe font entre les Indiens fans parler, en maniant feulement les doigts de la main du marchand, & touchant diuerfes onces ou articles des doigts, pour fignifier diuerfes dixaines, ou centaines de piaftres, ou autres especes de monnoye.

FIN.

RELATION

D' V N

VOYAGE

DE

PERSE

FAICT ES ANNEES 1598. & 1599.

PAR VN GENTIL-HOMME de la fuitte du Seigneur Scierley Ambassadeur du Roy d'Angleterre.

« ПредыдущаяПродолжить »