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me lac que le Nil,

*

me de Tombut.

uire eft diuifé en 7.

bouche de la grande riuiere de * Senega, fur* Elle fort du mef- les dix heures du matin, on mit le cofté du naui- trauerfant le Royaure en trauers pour pefcher, le Capitaine ayant fait bailler à chaque * plat, vne ligne, & des + L'equipage du nahameçons, auec vne bouteille de vin d'Espagne, parties, & chaque pour celuy qui prendroit le premier poiffon, partie a 7. hommes fuiuant la couftume de tous les nauires paffant qui font autant de par ces lieux. Nous y prifmes grand nombre de fardes & de capitaines, qui nous feruirent de rafrechiffement.

*

& vn petit garçon,

plats.

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eft couché fur C'eft le fond du

la proüe de nauire.

*

grand voile quitiét

la croifée du milieu du grand maft. La panfe eft la partie

Cela fait, nous reprismes noftre route, nous approchans de la terre, où fans y fonger nous nous penfafmes perdre la nuit du vingt-huitiéme dudit mois, par la rencontre d'vne carauelle d'Espagne, qui eftoit à l'ancre à la cofte, où pefchoient ceux qui cftoient dans icelle,de laquelle le bout du maft de * 'beau-pré creua la panfe du paquefit de noftre grand voile, fans nous entreuoir, nous imaginans que nous auions treuué vne roche. Comme noftre vaifseau alloit viste, il nous fut impoffible de l'arrefter, ayant tous les voiles tendus auec bon vent, & beau temps. Nous mismes noftre chaloupe dehors, entendans les cris de ceux qui estoient en ladite carauelle, pour les aller reconnoistre, & fe treuua que s'eftoient 'des Portugais au nombre de sept seulement, lefquels nous filmes passer en nostre vaisseau, & depuis ayant pris * Des anciens Rifsaterre au Cap Verd, nous vendifmes ladite

*

du

voile qui s'aduă

ce ayant le vent de

dans.

dium:dans leRoyau me de Senega.

de

carauelle & tout ce qui eftoit dedans à Dom Diego Vas Portugais, qui fe tenoit au port Rufifque, où il auoit vn magafin, & ce pour la fomme de vingt-cinq mille liures. Nous troquafmes encore les marchandises qui eftoient * Oforius au liu. 2. en la premiere * carauelle Efpagnole, que nous tugal,deferit vneca. auions pris au commancement de noftre voyaC'eft vn vaiffeau qui ge, pour de la marchandise qu'il nous liura, & n'a point de hune, luy laiffafmes tous nos prifonniers.

de l'hiftoire de Por

rauelle en ces mots.

ny de bois trauersat

le maft en haut, ains

il eft attaché en tra

maft. Les voiles font

leurs bouts d'embas

haut efleué que les

bas, il y a de groffes

me vn maft, lefquel

Nous filmes quinze iours de fejour au port uers vn peu au def- de Rufifque, pour nous rafrefchir, il y a en ce fous dela fommitédu lieu vn grand village du mefme nom, les habifaites en triangle, & tans duquel font tous noirs ; ils ont des groffes n'eft gueres plus levres, & retrouffent leurs cheueux crefpez en autres fournitures forme d'vne bourguinotte, & n'ont autre par-, du vaiffeau. Au plus tie du corps couuerte que la nature, qu'ils coupieces de bois, com- urent auec vn petit morceau de drap de cotles font visà vis I'v- ton. Celuy qui leur commande a vn hautftez de la carauelle, de chauffe de cotton qui defcend plus bas que à peu cotremont. Les le jaret, & vne forme de furplis blanc,pliffé paPortugais s'aydent reillement de cotton tres-fin, ayant vn chapeau guerre, pour aller & à la Portugaise, & des fandales aux pieds, on diligéce. Car ils font l'appelle Arquere. Les Portugais habitent en ce ment, & changent à lieu, où ils font bien-venus. Il y a en ces quarleur aife ces pieces tiers grand nombre de porc-espis,

ne de l'autre aux co

& s'amenuifent peu

de ces vaiffeaux en

venir en plus grande

tourner fort aife

de bois qui leur fer

uent de mafts, ils lafchent, leuent & fer

les voiles, receuat les

Continuans noftre voyage nous arriuasmes rent auffi facilement fous la Ligne le dixiefme May, où nous eufmes vens comme il leur rencontre de cinq grands vaiffeaux Hollandois, Portugais qui fe fet, le moindre defquels portoit 3 4. pieces de canon.

plaift. Le premier des

& Ethiopie, fut

Vafque de Gama.

Ils venoient des Indes Orientales, ils nous fi- uit de cette forte de vaiffeau pour les Inrent reconnoistre par leur Vice- amiral, auec des commandement d'abatre noftre pauillon, fe fians en leurs forces, mais leur ayant remontré qu'il n'eftoit raisonable que le vaiffeau d'vn Roy deFrance leur fit hommage,ils vindrent à nostre bord apporter leur conge, & comme le refte du iour fut fans vent, les Capitaines l'employerent à fe traitter l'vn l'autre, faifant tirer autant de coups de canon qu'on beuuoit à la fanté du Roy, & à celle de Meffieurs des Eftats. A noftre feparation ils tirerent trois coups de canon pour nous dire adieu, & nous cinq..

20.

tugais.

Le vingt-cinquiefme Iain nous abordafmes l'ifle de* Diego Rois, qui est à la hauteur de * De Diego Rodri degrez de la ligne Equinoctiale du cofté du gue, fuiuant les PosPole Antartique, à quarante lieues ou enuiron, de l'ifle de Madagascar. Nous y defcendifmes, & y arborames les armes de France contre vn tronc d'arbre,par les mains de Salomon Gobert. Noftre nauire fut toufiours en mer, n'ayant pû anchrer, le fond y eftant trop bas; auffi-toft que les armes du Roy y furent pofées, ceux qui auoient eû charge de ce faire, retournerent 2 nous dans la chaloupe qui les y auoit portez.

De là nous tirasmes en l'ifle de* Mafcarhene, Les Portugais apqui en eft efloignée de 30. lieuës, fcituée enui-la de Mafcarhenas, ron deux degrez delà le tropique du Capricor- pour auoir efté defne, où nous arborafmes auffi les armes du Roy.

couuerte par vn de cette maison, qui tient encoredes pie

miers rangs en Portugal.

* le m'eftonne com

leurs nauigations de

8

Relation du Voyage

Elle est inhabitée comme la precedente, quoy

meles Holladois en que les eaux y foient bonnes, abondante en gi1595. difent que cet- bier, poiffons, & fruits. Ony voit grand nomte ille s'appelloit de bre d'oifeaux, & tortues de terre, & les riuieres Cignaa, autres y font fort pifqueufes.

Cerne, & des Latins

qu'eux ne l'ayant

eft au 21. degré du

ftral, les Hollan

Prince d'Orange

Sa figure auec fes

uigatios, imprimées

Cornille Nicolas,

l'ifle de Iaue,fcituée

y

d'y

ainfi nommée. Elle Ayant feiourné 24. heures en cette ifle, nous cofté du pole Au- fufmes furgir en celle de *Saincte Apollonie, dois y eftans abor- qui eft à vn degré plus haut, tirant vers la ligne, dez le 18. Septem- en intention de l'habiter, mais eftans entrez au bre 1598. la nommerent Maurice, du port qui eft entre Sud & Eft, c'est à dire, le Maurice de Nallau. Midi & le Leuant, nous treuuafmes la place ports, eft page 3. du prife par des Hollandois, baftiffoient 2. liure defdites na- vn fort, s'y eftoient hutez, & nommé, il y pages.du qui Amfterdam par auoit long-temps, ladite Isle du nom du Prinl'an 1609. ce Maurice. Ils nous permirent d'y entrer, * C'eft vne ville de chaffer, & d'y pefcher. Nous quittafmes ce port fur le bord de la mer dés le lendemain, & allafmes ancrer à l'autre regardant l'ifle de Sumatre. Les mai- bout de l'ifle au Nord Oeft. Ce port eftoit defde cannes, les piliers fendu par fix Hollandois, qui logeoient dans de paille, le dedans vn hameau voifin, il y auoit vn nauire Anglois tapiffé de toiles de à l'ancre portant 28. pieces de canon, & au pade draps de foye. El- uillon qui eftoit à la hune, vne croix de Sainct degré delà l'Equa- André, ayant cinq cens tonneaux de charge. Il teur La figure de cet- venoit de* Bantan, chargé d'efpicerie. Ceux l'ifle de la grande la- qui y eftoient nous offrirent de nous aider à gation des Hollan- chaffer d'icelle les Hollandois, à quoy nous ne tales en l'anée 1600. Voulusmes confentir, attendu l'alliance qui en la diée du 28. Ian- eft entre nous, & eux. Cette ifle a quatre lieuës re nauigation liu, 1. de long, & vne & demie de large.

fons y font basties

de bois, couuertes

cotton peintes, ou

le eft entre le 7. x 8.

te ville & de toute

ue, eft en la 2. naui

dois és Indes Orien

uier, & en la premie

C.21.22. & 23.

Noftre

Almeïde, pre

Noftre fetour en cefte Ifle fut de 15. iours, que nous employasmes à la pesche, & à la chaffe, chargeans noftre vaiffeau principalement de bœufs, de cheures, & porcs, de limons, citrons, & grenades. L'ayant quittée, nous abordafmes la grande isle de Madagascar, ou de Saint Laurent, pre- donné par Laurent *Ce nom luy fat nant fond du cofté du Sud, au port de Sain- Almeide, fils de Fra&te Luce proche le Tropique du Capricor-mier Vice-Roy aux ne. Cefte Ifle à 800. lieues de tour, & plus: pour Emanuel Roy Sa longueur estant de 260. lieuës, large en de Portugal, qui fa plufieurs endroits de cent. Elle comman- ou plutoft, parce ce du cofté du Nort, fous le douziefme degré, & quelques minutes, delà l'Equateur, & finit au delà du vingt cinquiefme, duco sté du Sud. A fçauoir, depuis le Cap de Sainct Sebastien, iufques au Cap de Sain&te Marie.

Indes Orientales

nomma de fon nom,

iour de Sainct Lau

qu'il y aborda le

rent,en l'année 1506. auec 8. Vaiffeaux.

Belle-Foreft defcrit les qui font és coftes l'Afrique ch. 29. &

cefte Ifle parmi cel

d'Ethiopie liu. 6. de

au ch. 1. il parle de celles du Cap Verd.

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Ainfi l'affure Mal'Ethiopie inferieure, s'imaginant

gin, en fa defcriptio

de

outre ce que cefte

C'eft vne chofe efloignée de verité, & pourtant efcrite par d'autres, que cefte Ille foit infeftée * de lions, de tygres, leopards, & elephans, & que les habitans fe foient iamais mangez l'vn l'autre. Car eftant abondante en bœufs, moutons, poules, perdris, lile de Madagascar faifans, tourterelles, cheures, & vne in- Anciens, & qu'elle finité d'autres animaux, tant terreftres, qu'a- & la Menuthias de quatiques, ils n'ont iamais efté reduits à la Ptolomé,quoiqu'ils neceffité des Brafiliens, qui n'ont vfé de chair humaine qu'à faute d'autres, estant la

B

ait efté connuë des

eft la Cerne de Pline,

n'ayent rien connu

au

delà de Sierra Lio

na, qui eft le, Deorum currus, des Bo

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