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rouges en cet endroit, qu'au refte du corps, & retiennent leur couleur eftans cuits, fans rien changer. Ils font par tout où ils habitent, des trous en terre comme les lapins, d'où ils fortent en grand nombre & bruit, lors qu'ils fentent la pluye, viuans des grenouilles qu'elle engendre & nourrit, & de l'herbe:que s'il y a en ces lieux quelques corps enterrez, ou quelque charogne demeurée fur terre, tout cela eft en peu de temps deuoré par ces animaux, qui ne laiffent d'eftre excellens à noftre gouft, & non pas à celuy des infulaires, qui les abhorrent. On rencontre vne espece d'efcreuiffes tant Vois Maregr.1.4.ch. en mer, qu'és riuieres qui eft toute de bras & de pieds fans corps, appellées à ce fubiet de par les Portugais Oftra dos mangues, ou de pedras. Elles s'attachent aux vaiffeaux, ayant plufieurs filamens comme petites plumes autour des pieds,par lefquelles elles feioignent fi fort au deffous de la proüe & de la poupe, qu'on ne les en peut detacher qu'en les rompant. Elles ne laiffent de viure estant separées.

22. de fon hiftoire

naturelle du Brefil, cet animal, fous le

tu y verras la figure

nom de Reri Apiya.

T

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ARBRES, ARBRISSE AVX,
Plantes, Racines, & Fleurs.

I

Ly a plufieurs efpeces de palmites, que

nous appellons lataniers, eftans dans Madagascar, & ifles voisines. On en tire le fuc incifant le bas du tronc, fans le couper entierement, auec vne ferpe, ou petite coignée: il eft nourriffant, & bon à boire, ayant vn gouft aigret & fucrin. Son fruit adu raport à la poire, pour ce quieft de sa forme, La figure de ce pal- car au refte, on n'en mange que la peau. Cetption eft dans le li- te efpece eft la plus petite de toutes, les plus de la faculté des fim grandes iettent leur vin, non par le tronc, ples du Brefil, liu. 4. mais par les fueilles reployées. Le tronc eftant de Pindona, ainfi ap- vny, droit, & efleué, on y fait des incifions cette forte de pal- pour appuyer les mains & les pieds, & mon

mite auec fa defcri

ure que Pifon a fait,

10. fous le nom

pellent les Brefiliens

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ter iufques au deffus, où eftant, on attache plufieurs courges, ou calebaffes, aux branches, & autour du tronc par le deffus, puis montant sur l'arbre, on ploye & froiffe-on. les fueilles, de telle forte que l'humeur qui en fort puiffe tomber dans lesdites calebaffes, la pointe des fueilles tombante en icelles. Cette liqueur eft excellente pour la boire fraifche,s'aigriffant au bout de deux iours.

Ceux du Cap Verd en font quantité.

où il

Pyrard au liu, des animaux & arbres

tales, ch. 9. Dit,que

cét

arbre eft haut de tronc tendre com

neuf à dix pieds,ayat

me vn chou, gros comme la cuiffe, re

peaux comme l'oi

gnon, lefquelles o

ftées, on trouue le cœur gros comme le bras qui fert au po

aulne &

tage, les fueilles ont longueur,qui feruent de nappes, de

feruiettes & de plats.

trois poulces, long d'va pied. On coupe

Le Bananier eft connu non feulement dans des Indes Occidenl'ifle de Madagascar, & voisines, mais auffi dans le * Brefil.Il fe plaift fur les montagnes, le y a des fources de fontaines, il iette fa fleur du milieu de fes fueilles, d'où elle pend ueftu de plufieurs en bas en façon d'artichaut, eftant de couleur de pourpre, de laquelle fe produifent de longues gouffes pendantes, de huict pieds, qui enferrent le fruit long de fix poulces, de gros d'vn poulce, blanc quand il eft dedans, iaune s'il en eft feparé, & mis dans le fable Le fruit en eft delipour y meurir & le manger. Cet arbre estant cat, il eft gros de moüelleux, & facile à reietter, fe coupe par cet arbre tous les ans le pied tous les ans pour en recueillir plus qui fait plufieurs refacilement de fruict. Le tronc eft de la grof- fert de bouillie aux feur de la cuiffe, toufiours preft à couper, Hollandois au voiacet arbre n'eftant iamais fans fruict: duquel qu'ils ont faitaux les fueilles font tres-belles, bordées comme 1595. ch. 15. mettent la figure du Banane, d'vn gallon tout autour, longues de fix & en chantent merpieds, larges de deux, d'vn verd gay. Le Serapion & Auifruict ne fe garde pas. Les Madagascarois le fruit de ceux-cy, appellent l'arbre Once. Le fruict quand n'eft pas meur, Once mante, lors qu'il eft meur Once mamy. Les Indiens tant Orientaux qu'Occidentaux nomment ces arbres,* Bananes. Le fruict eft excellent eftant confit.

il

iettons. Sa moüelle

petits enfans. Les

Indes Oriétales l'an

ueilles.

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cenne, Mufas. Mais

montent du milieu

du

auffi bie que la fleur, tige en haut, au niers de Madagascar leurs branches. La figure eft rapportée par Pifon au 4.liu.de

lieu que les Banna

les laiffent pendre de

* Le coton eft vn arbre croiffant en la pro- facultez des fimples uince des Tapates, dans Madagascar, prin- * Mathiole fur Dif

coride liu, 2. ch. 96.

fait métion d'autres

efpeces de coton,des Cipallement en vne vallée qui eft proche de Latins nommé Bom la mer, que nous appellions la baye des galaul. 3. ch.115. ce n'eft lions, & les Infulaires Tannemene, qui s'inter

bax. Comme encore

pas celuy duquel

nous traittons,celuy prete, terre rouge, parce que tout ce terroir de Diofcoride eftant eft de cette couleur. Cet arbre nommé

vne herbe, & le no

ftre vn arbre. Mais

Matthiole

, que ce

fiaft qui

Gossipion,

l'arbre qui le porte,

par

ie n'ay iamais leu eux Foulefouche, n'eft iamais plus haut que de autre part que dans huict à neuf pieds. Il a plusieurs branches mot de Bombax figni menues & longues, la fueille ronde, & de hapelle Goon, & la largeur d'vn fol. L'efcorse est de couleur Xylon, comme auffi de l'orme. Il a pour fruit vne façon de noix defcrit par Pline 1. longuettes, qui fe feparent en trois parties, ch. 1. Il y en a des qui font autant de cellules, & dans chaque ques par toutes les enfermées dans le coton, qui fe prepare Occidétales, & pref- noix fept grains, qui font comme des vesses comme Pyrard le dans noftre ifle en cette forte. Lanoix meudefcript, en la defcription des ani- re s'eftant creuée & montré fon coton, les

12.ch.11.& au liu.19.

bois entiers és Indes

Orientales, voicy

maux & arbres des

te le coton croift de la

ce pais. La fueille en

eft comme celle de l'e

me des boutons de ro

fleur eftant cheute, le

Indes. L'arbre qui por- femmes & filles premierement auec la main, hauteur des rofiers de pour le feparer de fa femence, puis auec vn petit archet tel qu'eft celuy de nos chaperable, la fleur fort com- liers, battent, & tirent le coton en floccons, fes. Et au dedans, la qu'elles filent, retenant le bout de la main bouton s'efpanoiift, qui gauche au dessus d'vn baston, qui leur fert sette le coton, dans le de fufeau, quoy qu'il n'en ayt la forme, sique l'on feme, comme non en tant qu'au deffous il a vn contrenieres, & iette conti- poids rond pour tirer toufiours à foy le filet. dequel les Indiens fe Elles tournent ce bafton de la main droitferuent pour faire leurs te fur leurs cuiffes, qui font nuës & glissanLa fleur de l'arbre de tes, iufques à ce qu'il foit plein, & alors l'anoftre voyageur, eft yant mis dans vn panier, elles reprennent

quel il y a une femencé

nous faifons des pepi

nuellement du coton,

toiles.

coton d'efcripte par

le des courges. Les

Toupinambous qui pellent, Ameni-jou. l'Amerique ch.17.

ont cet arbre, l'ap

Vois de Lery au liu.

de

d'autres baftons ou fuseaux pour en faire de te iaune, comme celmesme.Leurs fuseaux remplis,elles font comme nos marchans, lors qu'ils nous liurent du galon, deuidant en efcharpe, fur la main & le coulde du bras gauche, auec la droitte, iufques à ce que l'escheueau foit acheué. Elles laiffent vne partie de ce coton auec fa couleur naturelle, &teignent le refte de telle couleur qu'elles veulent, puis tendent le tout fur vn mestier, semblable à celuy de nos tifferans, ou drapiers, excepté qu'il n'eft fi large, y entremeЛlans de la foye du pays, lẹ tout par rayes. Cette eftoffe dure beaucoup pour eftre ferrée & bien tiffuë, & de celle-cy font grand trafic ceux de cette ifle qui regarde le Sud, le coton ne croiffant point du cofté du Nord.

Pyrardau ch. fufal

cette forte, Il y a une

qui vient d'un arbre

cedent,& eft comme un

Ilya a vne autre efpece de coton, qui a son tronc & fes branches comme le fapin, les fueilles larges de trois doigts efloignées l'v-legué, le deferit en ne de l'autre, la coque du fruict estant ver.- autre espece de coton, de pareillement longue de trois doigts, ayant plus grand que le pretrois angles, de la groffeur d'vne pomme or-frefne. Cet arbre prodinaire: eftant meur il s'ouure, & monftre duit certaines gouffes vne cotonine tres-blanche,& tres-fine, delaquelle pourtant les habitans de l'ifle ne fe feruent pas. I'en fis d'excellens matelats. Cet arbre ne vient qu'en la prouince des Malegaffes. La couleur qui plaift le plus à ceux

pleines de coton, lequel pour eftre trop fin, ne fert qu'à faire des ori

liers pour fe coucher.

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