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son cspérance en haleine; sitôt qu'un expédient manquait, un autre lui venait à l'esprit ; sitôt qu'un messager était de retour après une tentative inutile, on en expédiait un nouveau sur un point différent.

de

Deux mois s'étaient passés, et l'on n'avait pas nouvelles. L'espoir qu'on cherchait à conserver diminuait de jour en jour, et lorsque la princesse vit que rien ne réussissait, elle tomba dans l'abattement du désespoir. A chaque instant elle se reprochait la facilité avec laquelle elle avait permis à sa favorite de ne pas la suivre. «< Sans ma faiblesse, disait-elle, qui a fait tort à mon autorité, Pékuah n'aurait pas osé parler de sa frayeur; elle aurait craint sa maîtresse plus que les spectres. Un regard l'aurait intimidée, un ordre l'aurait forcée à l'obéissance. Pourquoi ma folle indulgence l'a-t-elle emporté? J'aurais dû parler et refuser d'entendre.

-Grande princesse, dit Imlac, ne vous faites pas un reproche de votre vertu, et cessez de vous imputer un malheur dont la cause est accidentelle ; en vous laissant toucher par la timidité de Pékuah, vous avez cédé à un mouvement généreux et bon. Lorsqu'on a fait son devoir, il faut remettre l'événement à celui dont les lois règlent nos actions et

and who will suffer none to be finally punished for obedience. When, in prospect of some good, whether natural or moral, we break the rules prescribed us, we withdraw from the direction of superior wisdom, and take all consequences upon ourselves. Man cannot so far know the connection of causes and events, as that he may venture to do wrong in order to do right. When we pursue our end by lawful means, we may always console our miscarriage by the hope of future recompense. When we consult only our own policy, and attempt to find a nearer way to good, by overleaping the settled boundaries of right and wrong, we cannot be happy even by because we cannot escape the consciousness of our fault : but if we miscarry, the disappointment is irremediably embittered. How comfortless is the sorrow of him who feels at once the pangs of guilt, and the vexation of calamity which guilt has brought upon him!

success,

« Consider, princess, what would have been your condition, if the lady Pekuah had entreated to accompany you, and being compelled to stay in the tents, had been carried away : or how would have borne the thought, if you you had forced her into the Pyramid, and she had died before you in agonies of terror?

qui ne veut pas qu'on soit puni pour avoir obéi à ses ordres. Violer les principes en vue d'un bien moral ou matériel serait se soustraire à la direction de la suprême sagesse et attirer sur sa tête la responsabilité de cette déviation. L'homme ne connaît pas assez l'enchaînement des causes et des effets pour s'aventurer à faire le mal afin de produire le bien. Lorsqu'on marche au but par des moyens légitimes, on peut se consoler de ses mécomptes par l'espérance d'être recompensé plus tard. Lorsqu'au contraire on ne consulte que son intérêt, et que, pour y arriver plus vite, on méconnaît la distinction du bien et du mal, on ne saurait pas même être heureux par le succès; car on n'échappe pas aux reproches de sa conscience; et, si on échoue, rien ne tempère l'amertume du regret. Quel tourment affreux que d'avoir à souffrir à la fois du sentiment de ses fautes et des calamités qu'elles nous attirent!

Considérez, princesse, quelle serait votre position si Pékuah avait demandé à vous suivre, et si, en la forçant de rester sous les tentes, vous eussiez été cause de son enlèvement. Quel serait aujourd'hui le trouble de votre âme, si vous l'aviez contrainte d'entrer dans la pyramide et qu'elle eût succombé devant vous aux convulsions de la terreur!

M

-Had either happened, said Nekayah, I could not have endured life till now I should have been tortured to madness by the remembrance of such cruelty, or must have pined away in abhorrence of myself.

This at least, said Imlac, is the present reward of virtuous conduct, that no unlucky consequence can oblige us to repent it. >>

CHAPTER XXXV.

THE PRINCESS LANGUISHES FOR WANT OF PEKUAH.

NEKAYAH being thus reconciled to herself, found that no evil is insupportable but that which is accompanied with consciousness of wrong. She was from that time delivered from the violence of tempestuous sorrow, and sunk into silent pensiveness and gloomy tranquillity. She sat from morning to evening recollecting all that had been done or said by her Pekuah, treasured up with care every trifle on which Pekuah had set an accidental value, and which might recall to mind any little incident or careless conversation. The sentiments of her, whom she now

Dans ces deux cas, dit Nékayah, je n'aurais pas supporté la vie; le désespoir d'une telle cruauté m'aurait fait perdre la raison, ou j'aurais trouvé une mort lente dans l'horreur de moi-même.

Voilà, dit Imlac, la première récompense d'une action vertueuse; quelles qu'en soient les conséquences, elle n'entraîne jamais de repentir. >>

CHAPITRE XXXV.

LAN GUEUR DE LA PRINCESSE APRÈS LA DISPARITION DE PÉKUAH.

Ces paroles ayant réconcilié Nékayah avec ellemême, elle sentit qu'il n'y a de maux insupportables que ceux où se mêlent les reproches de la conscience. La violence de son désespoir s'apaisa, et fit place à une préoccupation silencieuse, à un calme sombre. Du matin au soir, elle se rappelait tout ce qu'avait fait ou dit sa chère Pékuah. Elle recueillait avec un soin religieux jusqu'aux bagatelles qui avaient pu intéresser un moment sa favorite, et qui se rattachaient aux moindres incidens de leur commerce, ou aux particularités les plus indifférentes de leurs entretiens; les opinions

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