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me timide et simple, n'ayant aucun des caractères qui décèlent les scélérats, il se contenta de l'envoyer au comité des recherches, où son innocence était déjà connue par un mémoire du professeur Courvoisier (Voy. les Memoires de Bailly, édition de Barrière, II, 141). Demesmay revint alors à Besançon, et il parvint à s'y faire oublier; mais à la fin de 1792, ayant eu l'imprudence d'acheter, à un prix plus élevé que celui du cours, des papiers vendus comme inutiles par l'administration départementale, il fut signalé pour s'occuper de recherches généalogiques, et, comme tel, désigné d'avance à ceux qui devaient bientôt dresser leslistes de suspects. Il fut en effet arrétédans le courant de mars 1793, et ne surtit de prison qu'après le 9 thermidor, étonné lui-même d'avoir échappé aux proscripteurs. La révolution lui avait enlevé la totalité de son immense fortune; if demeura le reste de sa vie dans un état voisin de l'indigence, mais qu'avec des mœurs plus pores il aurait su rendre respectable. Il passait pour être trèsinstruit dans l'histoire de la province, et pour conserver mieux que personne les anciennes traditions dont le souvenir s'efface de jour en jour. Il mourut à Besançon le 9 août 1826.

W-s.

siast., ad ann. 1357) il remplis-
sait près de ce prince des fonctions
importantes. Il ne voulut point se
marier, dans la crainte d'être détourné
de l'étude par les soins que lui aurait
imposés l'obligation de veiller aux
intérêts de sa famille; d'ailleurs il
devait à la pureté de ses mœurs la
réputation d'un sage. Cantacuzène,
dans l'espoir de rendre la paix à ses
sujets, ayant, en 1355, abdiqué l'em-
pire, Démétrius l'accompagna jus-
qu'au monastère de Mangane, qu'il
avait choisi pour le lieu de sa retraite
(Voy. CANTACUZÈNE, VII, 31).
Après avoir fait ses derniers adieux
à son ancien maître, il s'embarqua
pour l'Italie, et resta plusieurs années
à Milan, occupé de l'étude des let-
tres latines. Etant revenu dans sa
patrie, il vendit ses biens pour en
distribuer le prix aux pauvres, el se
retira dans un couvent de l'île de
Crète, où il acheva sa vie dans la
prière et l'étute. Une lettre, que
Démétrius écrivit à Manuel Paléolo-
gue au sujet de son avènement au
trône, prouve qu'il vivait en 1384;
mais on ignore la date de sa mort.
Cave (loc. cit.) prétend que Démé-
trius est le même que Nicéphore
Hieromonachus. Il a composé un
grand nombre d'ouvrages. Fabricius

en transcrit les titres dans sa Bibliot. græca, X, 385. Ce sont des homélies, DÉMÉTRIUS-CYDO- des discours, de petits traités de mode

NIUS (1), célèbre écrivain grec, élait né, dans le XIVe siècle, à Cons fantinople. Il vivait à la cour de l'empereur Jean Cantacuzène, qui l'honorait de son amitié, et suivant Cave 'Histor. litterat. scriptor. eccle

rale et des traductions grecques plusieurs opuscules des Pères latins. On se contentera de citer ceux qui sont imprimés. I. Deux lettres, l'une à Nicéphore Grégoras, et l'autre à Philotée, qui tint le siège patriarcal de Constantinople de 1362 à 1376. Elles ont été publiées par Boivin dans le toure Ier de l'Histoire de Grégoras Voy. ce nom, XVIII, ed, par la meine raison, nommé quelquefois 431). II. Monodia, sive complo

Ce second mot pourrait être le non pa heyzique de Démétrius. Cependant quelques cers pretendent qu'il fut surnomme CydoCydonique, parce qu'il avait habite lque temps Cydon daus l'ile de Crète. Il est

Thessalonique.

suivit une lotte qui nécessita l'intervention de la force armée. Un concours immense de peuple assistait à ses obsèques, et deux discours furent prononcés sur sa tombe. C'est à tort qu'on lui attribus F'opuscule intitulé: A messieurs les administrateurs du diocèse de..., Paris, Bau douin (1817), in-8 de 14 pag. Ge petit écrit est de D. Grappio (7'oy. ce uom, au Suppl.). Demandre est l'éditeur de quelques ouvrages de Bergier : Discours sur le mariage des protestants, 1787, in=8"; Observations sur le divorce, 1790, in-8 Traité de la miséricorde de Dieu, 1820, in 12. W,

DEMANNE (LOUIS CHARLESJosern), l'un des conservateurs de la bibliothèque royale, descendait d'une ancienus famille de Hollande, dont une branche s'établit en Belgi: que et l'autre en France à l'époque des troubles qui préparérent le róla: blissement du stathondéral (1072). Né le 11 septembre 1778 à Paris, il fit ses études au collège des Qua: tre Nations, el fut aduis fort jeune dans les bureaux de la compagnis des Indes. Peu de temps après (mais 1791), il fut employé, sous la direction de l'illustre auteur du Voyage d'Anacharsis, au cabinet des inédailles, Dénoncé bientôt commne royaliste, il perdit sa place, et, craignant d'etre arrêté, quitta Paris sans trop savoir la route qu'il suivrait. Les circonstances le conduisirent dans la Vendée, où s'organisait une armée royale, dans laquelle il servit quelque temps comme volontaire. Dès qu'il le put sans courir de danger, il'' 'mpressa de revenir à Paris, et, grâce aux amis qu'il y avait conservés, il ne tarda pas à colier & la bibliothèque nationale, dans un poste subalterne. Son gèle et son ac

tivité lui firent franchir prompte ment tous les degrés inférieurs, et bientôt il obtint le titre de premier employé, Appelé, au mois de novem bre 1820, à une place de conser valeur et administrateur du département des livres imprimés, vacante par la mort de Capperonnier (Foy ce nom, LX, 145), il consacra ane devoirs de ce laborisux emploi toute la maturité de ses connaissances, l spoliations républicaines, les conqué tes impériales et la fécondité du du neuvième siècle avalent aceru déme surément les trésors de cet établissewent. Tandis que son vénérable et docts collègue, M. Van-Pract, li vrait plus spécialement aux relations publiques de tous les jours, Deman ne s'etait chargé surtout de préside à la mise en ordre de l'immense de pôt des connaissances humaines, confié à leur garde. Par ses soins, de nouvelles et spacieuses galericis rent disposées dans les étages d rieurs de la bibliothèque, et la vmrent se ranger méthodiquement plac de trois erat mille volumes qui, fants de place, avaient été si long-temps perdus pour le monde savant, Is livres contemporains furent daccés dès le moment même de leur appare tion; de nombreux ouvrages lurral complétés, et ces travaux mérica d'autant plus d'être signalko que public en jouit, sans chercher à com maitre la main inaperçue qui les a rigés. On doit à Demanne quelques notices sur la géographie et les ees accessoires, publiées dans divers recucils; la préface anonymne da D bat de deine demoiselles, nommés la Noy re si l'autre la Tun nde, réimprimé en 1825, i chez Firmin Dudul 5 une notice an anonyme des ouvrages de d'An ville, Paris, an X, publike we

Barbié du Bocage. La notice italienne imprimée à Paris, en 1806, in-4°, sous le titre de Breve memoria statistica delle due Calabrie, del signor Gaetano Tocci, avait été écrite en français par Demanne pour ce gouverneur de la Calabre. On a encore du savant bibliothécaire un Nouveau Recueil d'ouvrages anonymes et pseudonymes, euvre posthume publiée en 1834, comme supplément au Dictionnaire de Barbier. Demanne se proposait de faire paraître une édition complète des oeuvres de d'Anville, sous le toit duquel il avait passé sa première enfance et dont il possédait les manuscrits, dessins, cartes et planches gravées. Cette édition devait comprendre six volumes in-4°, dont deux seulement, sortis des presses de l'imprimerie royale, ont paru en 1834. D'Anville avait publié sans au cone note ses chefs-d'œuvre géographiques; Demanne a recherché, annoté, accompagné de coramentaires, toutes les autorités. Il a réuni les documents postérieurs confirmatifs, ectifié les plus imperceptibles nexactitudes de calcul, et réduit à ine mesure commune les nombreues cartes du savant géographe, faites ur plusieurs échelles. Cet immense ravail de révision et d'éclaircisseents, achevé en entier pour les six olumes, est un des meilleurs travaux 'érudition de notre époque. Demane est mort à Paris le 23 juillet 832. Il avait été nommé en 1825 evalier de la Légion d'Honneur.

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sons que le suivant: Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme, Paris, 1833, in-8° de 16 pag. Elle se disposait à en mettre un second sous presse, intitulé: Ma loi d'avenir, qui n'a point paru. La mort violente de Mme Démar l'a fait renier par les saints-simoniens; ils la présentent comme une républicaine exaltée, qui avait cherché seulement à se rapprocher d'eux, mais qui s'est dégoûtée de la vie, ne trouvant pas plus de consolation dans les idées politicoreligieuses des nouveaux réformateurs que dans les opinions républicaines.

Z.

DEMARNE OU DE MARNE, fils d'un officier au service de Louis XIV, naquit à Douai le 26 novembre 1699, et fit dans cette ville ses humanités et sa philosophie. Il entra ensuite chez les jésuites de Tournai, el, sorti du noviciat, employa un an au collège de Lille à se perfectionner dans les belles-lettres, qu'il enseigna avec distinction à Mons et à Tournai. Après être revenu à Douai pour terminer son cours de théologie, il y fut chargé, au bout de quatre ans, de l'enseignement de la philosophie. Il exerçait cet emploi lorsque, le 2 février 1733, il se lia indissolublement à la société par la profession solennelle des quatre veux. Les affaires de la province wallonne exigeant à Paris la présence d'un habile homme, ses supérieurs lui ordonnèrent de s'y rendre. Le P. Demarne y demeura quatre ans, pendant lesquels il se mit en crédit auprès de plusieurs grands personnages, et acquit l'estime et l'affection de quelques gens de lettfes De retour dans les Pays-Bas, il fut nommé recteur du collège de Nivelles et président de la première congrégation.

vées des provinces de Gospich et d'Ottochatz. Dans le conseil de guerre réuni par le maréchal Marmont, Delzons le décida à commencer son mou

vement et à entrer dans la Croatie. La victoire remportée au mont Kitta, le 19 mai 1809, fut due en grande partie à Delzons; et le maréchal, dans un rapport à Napoléon, dit que ce général avait puissam ment influé sur les succès obtenus. Le 29 du même mois, Delzons fut blessé d'un coup de feu à la tête au combat d'Ottochatz, et néanmoins il continua de commander sa brigade. I prit ensuite part à la bataille de Wagram, le 5 juillet, y eut deux chevaux tués sous lui, et fut, le 12 du même mois, blessé d'un coup de feu au bras gauche au combat de Zoaïm. Après la paix de Vienne, il retourna en Illyrie, et il fut investi du commandement de la Croatie, qu'on le chargea de réorganiser d'après l'ancien système autrichien, qui avait fait de cette province une colonie militaire. Promu en 1811 au grade de général de divison, il commanda par intérim l'armée de l'Illyrie jusqu'à l'arrivée du comte Bertrand, gouverneur général de celte contrée, et alors il eut le commandement de la première division des provinces illyriennes composée de l'Istrie, de la Carniole, de la Carinthie, de la Croatie et des îles du golfe de Carnero. Bientôt il passa sous les ordres du prince Eugène. Placé en 1812 à la tête de la 1" division du quatrième corps de la grande armée de Russie, formé de troupes italiennes, Delzons contribua au succès du combat d'Ostrowno, le 25 juillet, en parvenant à chasser de feurs positions les Russes, compar Ostermano. A la bataille de la Moskowa, le 7 septembre, il

mandés

du

engagea l'action à la gauche de l'ar mée française par l'attaque du village de Borodino, qui fut emporté; et, par l'activité et la bravoure qu'il déploya, il rendit impuissants tous les efforts des Russes, qui tentaient de déborder l'extrême gauche de la grande armée. Pendant l'occupation de Moscou, il se porta le 5 octobre sur Druitrow, et le 10, il établit son avant-garde sur la route de Klin. Le 18 octobre, la grande armée ayant commencé sa retraite, le 4o corps, sous les ordres du vice-roi, se dirigea sur Browski, et Delzons fut détaché sur Maloïaroslawetz, I'oa des points par lesquels on supposait que l'ennemi chercherait à inquiéter l'armée française. Il avait ordre de ne pas engager d'affaire si l'ennemi était en force, mais de tâcher de le prévenir en s'emparant du passage de la Loïa, qui baigne le pied da coteau sur lequel s'élève Maloïaroslawetz. Delzons, à son arrivée, trouva les ponts de la Loïa détruits, s'occupa immédiatement de les réta blir, et, après trois heures de travail, il put faire passer deux bataillons qui, chassant l'ennemi des flancs da coteau, occupèrent sur le plateas quelques maisons en dehors de la ville. Mais, le lendemain avant le jour, les Russes, débouchant par la roue de Lectaskowa, se portèrent sur Maloïaroslawetz, attaquèrent les deux bataillons français et les repousserent sur le resté de la division. Delzons parvint à rallier ses troupes, et passant la Loia, il occupa une bas teur en face de la ville, qui fut bientôt la proie des flammes. Il y soatint long-temps les efforts des Russes, les culbuta et s'empara des ruines brulantes de Maloïaroslawelz, qui bientôt retomba au pouvoir de l'armée russe. Le vice-roi, accouru

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