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fief hérédit., et mourut à Mahadiah en 341 (955). | Timour-Khan (Tamerlan) une guerre où, malgré Les histor. arabes louent le courage et l'éloquence sa valeur, il fut forcé de céder au nombre. Pourde ce khalyfe. suivi dans sa retraite sur Chiraz, atteint et renversé de cheval, il fut tué par un des officiers de Chah-Rokh, fils de Tamerlan, et sa tête fut portée à ce dern. l'an 795 (1393).

MANSOUR Ier (ABOU-SALEH AL), 6o prince de la dynastie des Samanides, succéda encore enfant à son frère Abd-el-Melek Jer sur le trône de la Transoxane en 350 de l'hégyre (961); son règne fut l'époque de la décadence de l'empire samanide. Il mourut en 365 ou 366 (976-77), et eut pour successeur son fils Nouh II. MANSOUR II (Abou'lHareth al), fils et success. de Nouh II, monta en 587 (997) sur le trône chancelant des Samanides, et fut déposé en 389 (999), par deux de ses émyrs, qui lui crevèrent les yeux, et mirent à sa place son frère Abd-el-Melek II.

MANSOUR (ABOU'L-CASSEM AL), 3o prince de la dynastie des Zairides ou Sanhadjites, succéda à son père Youçouf dans la souveraineté de l'AfriqueSeptentrionale, de la Sicile et de la Sardaigne en 373 de l'hég. (984), et mourut en 386 (996). Aboulfeda loue la valeur et la générosité de ce prince, que d'autres histor. représentent comme un tyran sanguinaire.

MANSOUR (ABOU-AMER-MOHAMMED AL), l'un des plus fameux capit. qui aient paru chez les Maures d'Espagne, né à Torres près d'Algésiras en 327 (959), étudia à Cordoue, fit de rapides progrès dans les sciences, embrassa le parti des armes, parvint aux prem. grades, et mérita par ses exploits le surnom d'al Mansour (l'invincible). A la mort du khalyfe al Hakem II, appelé à la régence de Cordoue, il gouverna le royaume avec sagesse, porta la terreur des armes musulmanes dans toutes les parties de l'Espagne occupées par des princes chrétiens, en Castille, dans le roy. de Léon, en Navarre, en Catalogne, en Galice, jusque dans le Portugal, et mourut à Medina-Cœli l'an 592 de l'hég. (1002), du chagrin que lui causa la perte de la bataille de Calatanazor (dans la Vieille-Castille), où 50,000 Maures restèrent sur le champ de bataille, au dire des historiens espagnols. — Son fils ABOU-MERWAN-ABDELMelek al ModhaffER lui succéda dans la régence, et mourut en 399 (1008), laissant le gouvernem. à son frère Abd-er-Rahman-al-Nasser, dont l'incapacité et les vices préparèrent la chute du khalyfat d'Occident.

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MANSOUR (ABOU-YOUÇOUF-YACOUB AL MODJAHEB AL), 4 prince de la dynastie des Almohades (Mowahedoun), succéda à son père Abou-YacoubYouçouf sur le trône de l'Afrique-Septentrionale en 580 (1184). En lui s'éteignit la grandeur des Mowahedoun, qui disparut entièrem. sous son success., et après 15 ans d'un règne de guerres et de révoltes, il mourut à Salah en 595 (1199), laissant le roy. à Mohammed-al-Nasser, son fils.

MANSOUR (CHAH), 5e et dernier sulthan de la dynastie des Modhaffériens, fils de Modhaffer et petit-fils de Mobarezz-Eddyn-Mohammed, fondat. de cette même dynastie dans la Perse-Méridionale, vainquit, après la mort de son oncle Chah-Choudja (l'an de l'hég. 786), ses compétit. à l'empire, s'empara du trône en 790, et eut à soutenir contre

MANSTEIN (CHRISTOPHE-HERMANN de), né à Pétersbourg en 1711, servit long-temps, et avec distinction, dans les armées de la Russie en qualité de colonel, passa au service de Prusse en 1745, fut nommé général-major d'infanterie en 1754, et fut tué près de Leutmeritz en 1757. Cet officier joignait aux talents milit. le goût de l'étude et la connaissance de la plupart des langues de l'Europe. On a de lui: Mém. histor., polit. et milit. sur la Russie de 1727 à 1744, Lyon, 1772, 2 vol. in-8. Hume, ayant reçu l'original franç. de ces mém., les fit traduire en anglais, et les publia à Londres. Il en parut bientôt après une traduct. allem. à Hambourg. MANTEGNA (ANDRÉ), peintre et graveur, né à Padoue en 1450, mort en 1505, fut élève de Squarcione. Il a composé un gr. nombre de tableaux et de fresques dans le genre histor., où l'on remarque de la pureté dans les contours, de la beauté dans les formes, de la suavité dans le coloris, mais aussi une gr. négligence dans l'expression, et il a gravé lui-même plus. de ces composit. Le musée possède quatre des dern. et des plus beaux tableaux de cet artiste. L'un, et c'est le plus remarq., la Vierge de la victoire, représente la Vierge assise sur un trône, tenant l'enfant Jésus sur ses genoux, accompagnée des SS. protect. de Mantoue, etc.; les trois autres le Parnasse, les Vices chassés par la Vertu et le Christ entre les larrons. Le musée possède encore deux dessins à la plume d'André, auquel plus. écriv. ital. attribuent l'invention de la gravure au burin. Les pièces gravées par lui sur cuivre et sur étain sont au nombre de 23. On peut en lire la descript. dans le Manuel des amateurs. - Ses deux fils, dont l'un portait le nom de François, terminèrent avec succès les peintures à fresque entreprises par leur père dans le château de Mantoue, et lui élevèrent un mausolée dans la chapelle de St-André, dont leur père avait exécuté le maître-autel, et dont ils avaient eux-mêmes peint les tableaux latéraux. — MANTEgna (Charles), de la même famille, enseigna son art avec succès à Gènes vers 1514, on croit qu'il eut part aux travaux que les deux fils d'André exécutèrent dans le château de Mantoue.

MANTICA (FRANÇ.), card., né à Udine en 1534, enseigna le droit à l'univ. de Padoue, devint auditeur de rote, reçut le chapeau de card. des mains de Clément VIII, et mourut à Rome en 1614. On a de lui De conjecturis ultimarum voluntatum lib. XI, 1734, in-fol., bonne édit. d'un ouvr. qui peut encore être utilem. consulté. Les autres écrits de Mantica n'offrent pas le même intérêt.

MANTOUAN (BAPTISTE ), célèbre poète latin, né en 1448 à Mantoue, était fils naturel d'un gentilhomme de cette ville, qui, charmé de ses heureuses disposit. pour les lettres, les cultiva avec le

plus grand soin. Ses études terminées, il entra dans l'ordre des carmes, dont il fut élu supérieurgénéral en 1513. Ayant inutilem. tenté d'y introduire la réforme, il se démit de sa dignité et se retira dans sa ville natale, où il mourut en 1516. Ses compatriotes le placèrent près de l'auteur de l'Énéide, né comme lui à Mantoue; mais la posté rité plus équitable n'a vu dans le nouveau Virgile qu'un versificat. fécond, mais diffus et sans génie. Ses OEuvres, recueillies vers la fin du 15e S. en un vol in-fol., ont été réimpr. plus. fois ; l'édit. la plus complète est celle d'Anvers, 1576, 4 vol. in-8, rare et recherchée. On y trouve dix Églogues qui ont été trad. en franç. par Michel d'Amboise, Paris, 1530, in-4; un poème en III livres, dont St Nicolas est le héros; la Parthenice Mariane et la Parthenice de Ste Catherine; les éloges des saints sous le titre des Fastes, en XII livres, etc. Un des confrères de Mantouan, le P. Florido Ambrosi, a publié sa vie en ital., Turin, 1785, in-8.

souv. réimpr. dans le 16o S., et dans l'édit. d'Horace publiée par Combe, Londres, 1792. On doit à Manuce plus. trad. d'anc. ouvr. grecs, tels que la Batrachomyomachie d'Homère, les Vers dorés de Pythagore, les Fables d'Ésope, etc. Sa Vie a été écrite par Nuger (Wittemberg, 1753, in-4, 2o édit.), et par Manni: cette dern. est la meilleure. — Paul MANUCE, fils du précéd., né à Venise en 1512, eut une prem. éducat. négligée; mais les anc. amis de son père lui facilitèrent ensuite les moyens de se livrer à son penchant pour l'étude. Après la mort de son aïeul maternel, André Toresano (Turisan), il fit avec ses oncles un accord au moyen duquel il resta à la tête de l'imprim. paternelle, qu'il rouvrit en 1553. S'aidant, à l'exemple de son père, des conseils des sav., il publia de nouvelles édit., particulièrem. des classiques lat., plus correctes que les précéd., et qu'il enrichit de préfaces, de notes judicieuses et d'index, dont on commençait à reconnaître l'utilité. De nouvelles tracasseries avec MANUCE (ALDE), Aldo Pio Manuzio, dit l'An- ses oncles lui firent suspendre ses trav. en 1538, cien, chef des impr. de ce nom, si justem. célèbres, et par suite l'association fut rompue. L'imprimerie né à Bassiano (bourg de l'état romain) en 1447, fit fut rouverte en 1540 sous le nom des fils d'Alde, et ses études à Rome, apprit le grec à Ferrare sous reprit son ancienne splendeur. Plus. années après, J.-B. Guarini, se lia avec le célèbre Pic de la Mi- dans le temps où il songeait à transporter ailleurs randole, et forma le projet d'établir une imprimerie ses presses, il fut nommé profess. d'éloquence et destinée à multiplier les meilleurs ouvr. des au- direct. de l'imprimerie de l'acad. vénitienne, qui teurs grecs et lat. Secondé dans ce dessein par les venait d'être fondée en 1558, à peu près sur le princes de la Mirandole et de Carpi, il se rendit à plan adopté depuis par l'Institut de France. Mais ce Venise en 1488, y organisa son atelier typograph., bel établissem. ne subsista que jusqu'en 1561, et et se plaça bientôt au prem. rang des imprimeurs. Paul Manuce, appelé à Rome pour surveiller l'imLa guerre l'ayant obligé de s'éloigner de Venise en pression des ouvr. des SS. Pères, ordonnée par le 1506, ses propriétés furent envahies et pillées, et pape Paul IV, s'y établit avec sa famille, et dirigea lui-même fut fait prisonnier. Rendu à la liberté, la nouvelle imprimerie qui fut placée au Capitole. il reprit dès l'année suiv. le cours de ses travaux; Après la mort de Paul IV, le traitem. de Manuce mais les pertes qu'il avait éprouvées l'empêchèrent cessant de lui être payé, ce typographe retourna d'entreprendre de grands travaux, et son impri- en 1570 à Venise, plus pauvre qu'il n'en était parti. merie languit jusqu'en 1512, époque où il forma Deux ans après, le désir de voir sa fille, qu'il avait avec son beau-père, André Toresano, une société laissée dans un couvent, l'ayant rappelé à Rome, dont il restait le chef, et qui le mit à même de don-il céda aux instances que fit Grégoire XIII pour ner à son atelier une nouvelle activité. Il était sur l'engager à reprendre ses travaux ; mais l'affaiblisle point de publier une Bible en 3 langues lorsqu'il sement de sa santé le força bientôt de renoncer à mourut en 1515. Le prem. ouvr. sorti de ses presses toute espèce d'occupat., et après avoir langui quelq. est le poème d'Héro et Léandre de Musée, en grec mois, il mourut dans la capitale du monde chrét. en et en lat. (1494), qui fut suivi de la Grammaire de 1574. Comme impr. et édit., P. Manuce est l'égal Lascaris, de celle de Théodore de Gaza, des OEuv. de son père; comme écrivain et comme critique, il de Théocrite, d'Aristote, etc. Ce fut Manuce qui s'est peut-être placé à un rang supérieur. On a de conçut l'heureuse idée de publier une collection de lui: Epistolarum lib. XII, præfationes, etc., Veclassiques lat. dans un format plus commode que nise, 1580, in-8, réimpr. plus. fois. - Lettere voll'in-folio, exclusivem. usité jusqu'alors. Ses édit. gari divise in IV libri, 2o édit., 1560, in-8, la plus grecques sont moins correctes que ses édit. lat. et complète et la meilleure. - De gli elementi e di ital.; mais il faut remarquer qu'il n'eut souv. qu'un loro notabili effetti, 1557, in-4. — Antiquital. roMS. incomplet ou à demi-effacé pour reprod. tel manarum liber, etc., 1557, in-fol., 1559, 1569, ouvr., dont on doit la conservation à sa laborieuse in-8.- Liber de senatu romano, 1581, in-4. — De patience. Manuce est auteur de plus. ouvr. qui au- comitiis Romanorum, Bologne, 1585, in-fol.-De raient suffi pour le placer à un rang distingué civitate romaná, Rome, 1585, in-4: ces 4 dern. parmi les savants de son siècle, s'il n'en eût été le traités ont été insér. par Grævius dans le Thesaur. prem. imprimeur. Nous citerons comme les plus antiquitat. roman. Une trad. lat. des Philipremarq.: Rudimenta grammat. ling. lat., etc., piques de Démosthène, 1549, 1552, in-4; des Venise, 1501, in-4, prem. édition, très rare. Comment. estimés sur les Lettres et les Oraisons, Grammat. institut. gr., 1515, in-4.-Dictionnar. | et des Scolies sur les Livres orat. et philosoph. de gr.-lat., 1497, in-fol. De metris horatianis, Cicéron. - Alde MANUCE, dit le Jeune, fils aîné de

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Paul, né à Venise en 1547, annonça des disposit. | maire. Appelé en 1791 aux fonctions de procureurprématurées que son père prit soin de cultiver. A général de la commune, il seconda puissamment l'âge de 11 ans il écrivit et publia lui-même les les hommes qui voulaient renverser le gouvernem. Élégances des langues latine et ital., et trois ans royal, et concourut à l'insurrection du 20 juin après il fit paraître l'Orthogr. ratio, où l'on trouve 1792, prélude du 10 août. Deux jours après il se un système complet d'orthographe lat. fondée sur présenta à l'assemblée législat. pour demander la les inscript., les médailles et les meilleurs MSS. Il translat. du roi et de sa famille au Temple, et il y suivit son père à Rome en 1562, revint à Venise en conduisit lui-même ces illustres victimes. Si Manuel 1565 prendre la direct. de l'imprimerie aldine, et ne prit point part aux massacres de sept., il ne fit fut nommé profess. de b.-lettres aux écoles de la pas tout ce que son devoir lui prescrivait pour les chancellerie et secrét. du sénat. Ayant remis son empêcher. Député de Paris à la convent., ce fut lui imprimerie à Nicol. Manassi, l'un de ses ouvriers, qui déclara à Louis XVI que la royauté était abolie. il quitta Venise en 1585 pour aller remplir à Bo- Mais bientôt changeant de conduite et de langage, logne une chaire d'éloquence, passa 2 ans après à il accusa la ville de Paris d'être complice des ascelle de Nice, puis en 1589 à celle que Muret avait sassinats de sept., qu'il appelait la St-Barthélemi occupée à Rome avec une si gr. distinct. L'année du peuple, fit la motion (6 déc.) que le roi fût ensuiv. il obtint du pape Clément VIII la direction de tendu, le défendit avec énergie, vota l'appel au l'imprimerie du Vatican, et mourut en 1597 d'une peuple, déclara qu'il reconnaissait dans les memsuite de débauche. Manuce-le-Jeune dut peut-être bres de la convention des législateurs et non des sa réputat. moins à son propre mérite qu'à la célé-juges, donna sa démission et ne vota point dans la brité de son père et son aïeul. On a de lui : Ele- question du sursis. Retiré dans sa ville natale, il ganze, insieme con la copia della lingua toscana y fut poursuivi par ses ennemis; et bientôt, trad. e latina, Venise, 1558, etc., in-8.—Orthogr. ratio, au tribunal révolutionnaire de Paris, il fut concollecta ex libris antiquis, etc., 1561, 1566, in-8. damné à mort, et décapité le 15 nov. 1793. Manuel - Epitome orthogr. (abrégé de l'ouvr. précéd.), parlait avec facilité : il ne manquait pas d'érudit.; 1575, in-8.-Discorso intorno all' eccellenza delle mais sa diction se ressent de l'emphase qu'on peut repubbliche, 1572, in-4, réimpr. sans nom d'aut. reprocher à la plupart des orateurs de la même à la suite de l'ouvr. intit.: Repubblica di Venetia, époque. Il a laissé : Coup-d'œil philosophique sur 1591, in-8.-Locuzioni delle epistole di Cicerone, le règne de St Louis, 1786, in-8. Lettre d'un 1575, in-8. De quæsitis per epistolam libri III, officier des gardes-du-corps, in-8. L'Année 1576, in-8. Oratio in funere B. Rottarii, etc., française, 1788, 4 vol. in-12. Les Voyages de 1578, in-4. - Il perfetto Gentil-Uomo, 1584, in-4. l'opinion dans les quatre parties du monde, 1790. Locuzioni di Terentio, 1585, in-8. · La Vita di Opinion de P. Manuel, qui n'aime pas les rois, Cosimo I de Medici, etc., 1586, in-fol.—Le Azioni 1792, in-8. Lettres sur la révolut., recueillies di Castruccio Castracano, 1590, in-4. · Lettere volgari, 1595, in-4. — XXV discorsi politici sopra | Livio, etc., 1601, in-8.-Quelq. autres Discours et Opuscules littér. Apostolo Zeno a publié une très bonne Notice sur A. Manuce-le-Jeune en tête des Epistole famigliari di Cicerone, trad., etc, Venise, 1756, 2 vol. in-8. On peut consulter les Annales de l'imprimer. des Alde, par A.-A. Renouard, Paris, 1825-26 (2e édit.), 3 vol. in-8, fig.

MANUEL (don JUAN), petit-fils de Ferdinand III et neveu d'Alphonse X, roi de Castille, né sur la fin du 13o S., fut régent de ce royaume pendant les dernières années de la minorité d'Alph. XI. Nommé ensuite gouverneur de la Castille-Méridionale, il soutint pendant 20 ans une guerre glorieuse contre les Maures du royaume de Grenade, et mourut en 1347. Ce prince joignit la culture des lettres à ses travaux politiques et militaires, et écrivit plusieurs ouvr. en prose et en vers. Le seul qui ait été impr. est: el Conde de Lucanor, espèce de roman politique et moral, Séville, 1575, 2e édit., Madrid, 1642, in-4.

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par un ami de la constitution, 1792, in-8. Manuel fut l'édit. des Lettres de Mirabeau à Sophie ( Ruffey, marquise de Monier), 1791. L'ouvrage fut saisi à la requête de la famille Mirabeau; mais l'affaire en demeura là.

MANUEL (JACQ.-ANT.), membre de la chambre des députés, né à Barcelonnette (Basses-Alpes) en 1775, alla en Piémont pour y suivre la carrière du commerce sous les auspices d'un oncle riche et sans enfants. La guerre l'ayant forcé de revenir dans sa ville natale, il y servit quelq. temps dans la garde nationale. Il entra en 1793 dans un bataillon de réquisition., ne tarda pas à être nommé officier, se distingua dans les campagnes d'Italie, et revint avec le grade de capitaine de cavalerie, à la paix de Campo-Formio. Il donna alors sa démission, et, s'étant décidé à suivre la carrière du barreau, il s'attacha d'abord au tribunal civil de Digne, qu'il quitta pour la cour d'Aix. Ses débuts furent brillants, et ses succès allèrent toujours croissants jusqu'au 20 mars 1815. Il fit alors un voyage à Paris, pendant lequel il apprit sa double MANUEL (LOUIS-PIERRE), né à Montargis en 1751, élection à la chambre des députés par le collége de entra dans la congrégat. de la doctrine chrétienne, Barcelonnette et par celui du département des fut ensuite répétiteur à Paris, puis précepteur des Basses-Alpes. Après la bataille de Waterloo, l'abenfants d'un homme riche, embrassa les principes dication de Napoléon et le manifeste pacifique des de la révolution avec chaleur, et devint membre de souverains alliés, un ministre ayant demandé la la prem, municipalité de Paris dont Bailly fut nommé | proclamation de Napoléon II, il s'ensuivit dans la

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chambre une violente agitat. dont les conséquences | Roger, allié des croisés, se chargea de leur veneussent été funestes, si Manuel n'eût donné le geance: il pénètre en Grèce après avoir ravagé les conseil de passer à l'ordre du jour qui fut adopté. côtes de l'Adriatique, s'empare de Thèbes et de Il était rapporteur de la commission chargée de Corinthe, et s'en retourne chargé de butin. A son présenter un projet de constitut., lorsque la cham-tour Manuel se rend maître de Corfou sur les troubre reçut un message par lequel le gouvernement provisoire déclarait avoir cessé ses fonctions. Cette fois encore il demanda et obtint qu'on passât à l'ordre du jour. Manuel se fit inscrire sur le tableau des avocats de Paris, mais son admission fut indéfiniment ajournée à raison de ses opinions politiques. En 1818, élu par deux départem., il opta pour celui de la Vendée, et, rentré dans la carrière législative, prit part à toutes les discussions importantes: son opinion sur le budget de 1819 produisit une vive sensation. A l'ouverture de la session suiv., il combattit l'exclusion de Grégoire, nommé par le départem. de l'Isère, et proposa d'exposer au roi les dangers dont le trône lui paraissait menacé par les hommes qui s'en déclaraient les seuls amis. Sa mission étant terminée avec la session de 1822, il fut réélu par deux colléges du départem. de la Vendée. Le 27 février 1823, il répondait au ministre des affaires étrangères sur la question de la guerre d'Espagne, lorsqu'il fut rappelé à l'ordre | pour des expressions qui blessèrent la majorité. On criait qu'il prêchait le régicide, qu'il fallait l'exclure à l'instant même de la chambre pour mettre un terme au tumulte, le président fut obligé de lever la séance. Le lendemain M. de la Bourdonnaye demanda l'expulsion de Manuel qui put alors monter à la tribune. Il mit cette fois plus de réserve dans ses paroles: mais son expulsion définitive fut prononcée le 3 mars. Le lendemain, Manuel se présenta à la chambre, refusa d'accéder à l'invitation qui lui fut faite par le président de sortir, rejeta même un ordre signé de lui, et ne quitta son banc qu'au moment où les gendarmes, introduits dans la salle, étaient sur le point de le saisir son but était de montrer qu'il ne cédait qu'à la force armée. Dès-lors il ne fut plus réélu. Il se livrait pourtant å de sérieuses études, dans l'espoir d'être un jour rappelé à la tribune, lorsqu'il mourut en 1827 au château de Maisons, chez M. Lafitte. La police, pour éviter les troubles, ne permit pas que le convoi de l'ancien député de la Vendée traversât Paris pour se rendre au cimetière du P. Lachaise.

MANUEL COMNÈNE, emper. grec, fils de Jean Comnène, lui succéda en 1143 au préjudice d'Isaac, son aîné, et signala son avénement au trône par une heureuse expédition contre les Turks en Bithynie. Depuis trois ans il avait épousé Gertrude, belle-sœur de l'empereur Conrad III, lorsqu'en 1147 ce prince débarqua en Thrace à la tête des troupes qu'il conduisait à la 2o croisade. Fidèle à la politique de ses aïeux, Manuel, tout en prodiguant les promesses aux croisés, ne leur facilita le passage du Bosphore que pour les mettre plus tôt en présence d'un ennemi qu'il avait informé de leur marche. Il ne fut pas plus franc à l'égard du roi de France Louis-le-Jeune. Mais une telle conduite ne demeura point impunie. Le roi de Sicile

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pes de Roger; et il n'est détourné d'une expédition en Sicile (1150) que par une révolte des Serviens, dont il fait le chef prisonnier (1151), après l'avoir vaincu en combat singulier. Cependant le roi de Sicile continuait ses agressions, et dans le même temps Andronic, cousin de l'emper., provoquait le soulèvem. des Hongrois. Manuel fait face à tout: il se rend en Arménie (1159) pour arrêter les incursions des Turks, signe à Antioche un traité d'alliance avec Raimond, dont il épouse la fille en 2o noces, et rentré dans Constantinople il a bientôt à punir la perfidie d'Azeddyn, sulthan d'Iconium, qui vient de payer sa bienfaisante hospitalité en ravageant les provinces de l'empire. De nouvelles révoltes des Serviens et des Hongrois sont encore comprimées; et, au milieu de ces troubles intérieurs, Manuel ose entreprendre de réunir l'Égypte à son empire (1168). Cette expédition, commencée sous d'heureux auspices, ayant échoué par la trahison d'Amaury, allié de Manuel, il est contraint d'accorder la paix aux Sarrasins, qui n'attendront que l'occasion de la violer. Tandis que l'empire jouissait de quelque repos, le sulthan Azeddyn se préparait à lui porter de nouveaux coups (1175); mais, effrayé par l'appareil des forces que Manuel va déployer, il demande une paix qui cette fois lui est refusée. Dans sa belliqueuse impatience l'emper. repousse même les suggestions de ses plus prudents capitaines : il s'engage à la tête des siens dans d'affreux défilés près de Myriocéphales, et y est écrasé par l'ennemi, malgré des prodiges de valeur. Azeddyn est frappé de stupeur à la vue du carnage par lequel il lui faut acheter une victoire que d'abord il n'a pas osé se promettre à son tour il dicte les conditions de la paix, l'emper., usant de représailles, les viole presque aussitôt, et défait le sulthan sur les bords du Méandre. Cet événement est le dernier de ceux qui remplissent le règne bien moins prospère que glorieux de Manuel; ce prince, aussi habile que brave et actif, mais avare, hautain, dissolu et sans foi, expira en 1180, laissant le trône à Alexis II son fils.

MANUEL PALÉOLOGUE, emper. de Constantinople, second fils de Jean Paléologue Ier, associé à l'empire par son père en 1573, fut chargé plus spécialement du gouvernem. de la Macédoine et de Thessalonique. Amurat, empereur des Turks, dictait alors des lois aux princes grecs : Manuel essaya de se soustraire à ce joug; mais les habitants de Thessalonique le secondèrent si mal qu'il fut obligé de se livrer entre les mains de l'empereur turk, qui se contenta de lui faire une forte réprimande. Il eut en 1387 à se défendre contre Andronic, son frère, qui réussit à le faire enfermer ainsi que Jean, leur père, et se fit proclamer dans Constantinople. Les deux princes captifs s'échappèrent, et Andronic fut obligé de leur rendre la couronne.

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MANZON (MARIE-Franç.-ClarisSE ENJALRAN), née à Rodez en 1785, a obtenu une célébrité momentanée par sa conduite dans le procès des assassins du malheur. Fualdès. Sa vie antérieure n'offre point de détails remarquables: mariée contre son gré à un officier, elle en vivait séparée lorsque le hasard l'engagea dans cette cause extraordinaire. Amenée dans la maison Bancal par un motif particulier, et sous des vêtements d'homme, elle se trouva présente à la mort de Fualdès; Bastide ayant découvert sa retraite, voulut en la tuant se débarrasser d'un témoin aussi dangereux; mais Jausion la sauva en lui faisant jurer, par d'affreux serments prêtés sur le corps de la victime, de ne point révéler les détails dont elle était instruite. De là ses dénégations, ses demi-aveux, ses réticences, et le voile mystérieux dont elle s'enveloppa devant le tribunal de Rodez. Assise à Albi sur le banc des accusés, elle laissa enfin échapper le secret qui devait décider du sort des assassins de Fualdès. Le public, long-temps entretenu de la situat. réellem. peu commune où se trouvait Mme Manzon, reconnut bientôt qu'aux résultats d'une conduite inconséquente avait succédé le désir d'appeler sur elle l'attention générale, et l'intérêt qu'elle avait inspiré ne dura guère après la clôture du procès. Oubliée à Paris où elle était venue demeurer, elle y mourut en 1825. On a : Mém. de Mme Manzon, etc., 1818, in-8. M. Latouche est l'auteur de ces mémoires. Lorsqu'ils furent mis en vente, l'affluence des acheteurs était si grande qu'il fallut employer des gendarmes pour maintenir l'ordre. Sept édit. dans la même année purent à peine satisfaire la curiosité du public. Mon plan de défense dans le procès de Fualdès, etc., 1818, in-8. · Mme Manzon aux habitants de Rodez, etc., 1818, in-8. - Lettres inédites de Mme Manzon, publ. par elle-même, etc., 2e édit. augm., 1819, in-8. On peut encore consulter Plaidoyer de Me Esquilat pour Mme Manzon, et Discours composé par Mme Manzon, et prononcé par elle-même, etc.

Mais Bajazet, successeur d'Amurat, retint le jeune | mis en vers quelques fragm.; il a été trad. en prose, prince Manuel en ôtage à sa cour (1389). Il s'évada avec des notes, par Lamonnerie, La Haye, 1751, en 1390 à la mort de son père, et se mit en posses- 2 vol. in-12, réimpr. en 1733. L'auteur du Zodiacus sion du trône. Bajazet furieux vint assiéger Con- vitæ n'a été connu qu'en 1725, époque ou Facciostantinople, et ne consentit à lever le blocus qu'à lati révéla son nom dans une lettre à Heumann. On condition que Manuel s'associerait Jean, son neveu, attribue à ce poète, toujours sous le nom de Palinfils d'Andronic. Peu après Tamerlan envahit l'Asie genio, un traité intit. de Corallorum tincturâ. et gagna la bataille d'Ancyre. Tandis que Bajazet au désespoir se donnait la mort, et que ses fils se disputaient l'empire, Manuel éloigna son neveu, reconquit les places que les Turks lui avaient enlevées, et se soutint quelque temps avec des succès variés. Il vit Amurat II devant Constantinople, avec quelques pièces d'artillerie dont l'effet était encore peu connu en Europe; mais il parvint à lui faire lever le siége, et mourut quelque temps après en 1425, laissant d'Irène sa femme 7 enfants, dont Jean Paléologue, son successeur, et Coustantin Dracosès, dernier empereur de Constantinople. MANYOKI (ADAM de), peintre, né en 1675 à Szokolia, près de Novigrad en Hongrie, mort pensionn. de la cour à Varsovie, dans un âge avancé, peignit le portrait d'une manière si distinguée, qu'on ne fait pas de difficulté de le comparer au célèbre Nattier. MANZI (GUILLAUME), né à Civita-Vecchia vers 1784, destiné par ses parents au commerce, entra dans la carrière des consulats; mais il ne tarda pas à la quitter pour se livrer à l'étude des langues et à la recherche des anc. MSS. Ses publicat. l'ayant fait connaître avantageusement, il visita la France et l'Angleterre pour en explorer les riches dépôts littéraires, et mourut bibliothéc. de la Barberina, à Rome en 1821, âgé de 37 ans. Parmi les ouvrages dont il est l'éditeur, on distingue le Traité de la peinture de Léonard de Vinci (Rome, 1818, 2 vol. in-4), dont Louis XVIII accepta la dédiLe Voyage de Frescobaldi en Égypte et en Palestine (ibid., même année, 2 vol. in-4). On lui doit en outre d'excell. traduct. ital. de VelléiusPaterculus, 1813; et des OEuvres complètes de Lucien, 1819, et une Dissertat. sur les fêtes, les jeux et le luxe des Italiens au 14e S. Son Éloge, par G.-G. de Rossi, a été imprimé, Venise, 1822. MANZOLLI ou MANZOLI (PierrE-ANGE), poète latin, né à Stellata près de Ferrare au 16° S., prit par singularité, ou peut-être pour se dérober aux recherches de l'inquisit., le nom de Marcello Palingenio (anagramme de Pier' Angelo Manzolli). On ne connaît ni les détails de sa vie, ni l'année de sa mort; mais on a de lui un poème curieux intit. : Marcelli Palingenii stellati Zodiacus vitæ ; hoc est de hominis vitâ, studio, ac moribus optimè instituendis, dont la meill. édition est celle de Rotterdam, 1722, in-8. Ce poème, où l'on trouve de beaux vers, des allégories ingénieuses et parfois des réflexions très sensées, est d'une grande hardiesse. Les abus de l'Église romaine y sont attaqués sans ménagem.; et cependant rien ne prouve que l'aut. ait embrassé les principes des réformés: plusieurs critiques, tels que Bayle, Baillet, ont donné des éloges à ce poème, dont plus. poètes français, entre autres Scévole de Sainte-Marthe et Boufflers, ont

cace.

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MAPP (MARC), Mappus, médec. botaniste, né à Strasbourg en 1632, mort en 1701, a publié des thèses ou dissertat. médicales remarquables pour le temps où elles parurent; mais il a laissé aussi l'ouvrage auquel il doit sa réputation; c'est l'Hist. plantarum alsaticarum, etc., publié par J.-C. Ehrmann, 1742, in-4.

MARAI (EBN YOUÇOUF AL-MOKDESSI), historien arabe, périt en 1619, victime de son attachem. au parti de Mustapha, sulthan déposé. Il est auteur d'une Hist. des khalifes et des sulthans d'Égypte, dont Reiske a donné une trad. allemande dans le Magasin pour l'hist. moderne et la géographie de Busching.

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