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cette assise argileuse, dont l'épaisseur et la limite supérieure sont difficiles à étudier à cause des éboulements et de la pauvreté des fossiles dans les niveaux supérieurs.

Zone supérieure à Venulites mordvensis et Bel. brunsvicensis.

Zone moyenne à nombreuses simbirskites des groupes Umbonati et Discofalcati.

Zone inférieure à simbirskites du groupe versicolor.

Le Pecten crassitesta, qui est considéré comme le fossile caractéristique de la zone supérieure, doit être exclu des fossiles caractéristiques, car il existe aussi dans les deux zones inférieures et monte dans l'aptien. La supérieure de ces trois zones attend encore, qu'on en fasse une étude stratigraphique et paléontologique plus approfondie.

Nous avons déjà vu que le néocomien supérieur, à simbirskites des groupes versicolor, Umbonati et Discofalcati, repose sur les différentes zones du jurassique et du crétacé inférieur à l'exception de la zone Hoplites noricus qui le précède immédiatement dans la coupe de Speeton et qui en Russie manque dans toutes les coupes connues jusqu'à présent. A Kachpour la zone à l'olyptychites polyptichus sert de base aux sables presque depourvus de fossiles et aux argiles néocomiennes à Simbirskites versicolor qui les recouvrent ).

Dans la partie septentrionale du gouvernement de Simbirsk (Pekhorka) la zone à Craspedites stenomphalus et à Oxynot. gerrili sert de base au néocomien supérieur à Simbirskites versicolor 2).

Aux environs de Simbirsk le néocomien supérieur repose immédiatement sur la zone aquilonienne à Craspedites subditus; la zone à Craspedites nodiger et les deux zones du néocomien inférieur faisant défaut 3).

En nous dirigeant vers le nord-ouest, nous voyons, dans les coupes entre la Swiaga et la Soura, le néocomien supérieur reposer sur le portlandien et, dans la partie sud-est du gouvernement de Nijni-Novgorod-sur les argiles jurassiques à Cardioceras alternans et, dans ce dernier cas, on trouve souvent à la base de l'argile néocomienne à Simb. versicolor, de petits galets de phosphorite portlandien caractéristiques pour la zone à Virgatites virgatus; ces galets sont percés par les pholades. L'interruption sédimentaire entre les deux séries argileuses y est des plus évidentes, ainsi que la position transgressive des couches à Simbirskites sur les différentes zones du jurassique supérieur.

Aux environs de Moscou le néocomien supérieur à Simb. versicolor et Decheni repose sur les couches sableuses, renfermant à la partie inférieure des restes de plantes mal conservées, et vers le haut- -des rognons phosphatiques à Hoplites riasanensis. Dans la coupe de Worobiewo,

1) La petite bande sableuse, qui s'y trouve entre deux niveaux fossilifères, ne renferme pas de Simb. versicolor, mais seulement de débris très rares de belemnites, mal conservées, ressemblant à Bel. lateralis, mais appartenant peut-être au Bel. pseudopanderianus. Cette bande sableuse occupe une place, où l'on pourrait supposer l'existence de la zone à Hopl. regalis, mais elle pourrait être également rattachée au néocomien supérieur, peutêtre même à la zone à Polyptychites polyptychus, ce qu'on ne peut pas décider en ce moment par suite de l'absence de fossiles. En tout cas le changement de la faune au niveau supérieur de la zone à Polyptychites polyptychus est des plus brusques et des plus complets et il n'y a aucune raison de parler du passage insensible de la zone à Polyptychytes à celle de Simb. versicolor. Ayant rattaché dernièrement les zones à Crasp. stenomphalus et la zone à Polyp. polyptychus au néocomien, je n'ai jamais renoncé à reconnaître une ligne de démarcation très nettement prononcée à la base des couches à Simb. versicolor.

2) On peut distinguer dans cette zone trois niveaux à faune un peu différente. Je décrirai ces niveaux dans l'ouvrage sur le néocomien inférieur.

3) M. Nikitin, influencé par l'idée préconçue du passage insensible de la zone supérieure de son volgien à Crasp. nodiger aux couches à Simb. versicolor, a déjà exprimé l'opinion, en 1888, que l'absence, au N. de Simbirsk, des couches volgiennes, supérieures à la zone de Crasp. subditas n'est qu'extérieure et fausse, que les couches à nodiger peuvent y être recouvertes par les éboulements de l'argile néocomienne et exister dans les parties non visibles des coupes. Cette supposition ne peut être soutenue par aucun qui connaisse tant soit peu la nature des coupes en question. Une série de coupes montrant la limite entre la zone à Crasp. subditus et le néocomien supérieur peut être observée le long de la Volga, sur une distance de plusieurs kilomètres et cette limite se trouve à des hauteurs différentes, souvent beaucoup plus haut, que le niveau des éboulements; les mêmes coupes, peuvent être observés dans les ravins à l'intérieur du pays et donnent partout les mêmes résultats, de sorte que le forage proposé par Nikitin, pour l'éclaircissement de cette question, serait absolument inutile.

que j'ai publiée en 1890 (dans le Bull. de la Soc. des Naturalistes de Moscou, No 2), cette couche sableuse a été désignée sous le nom de sable d'Andreevskoïé et rapportée au wealdien. Dans son guide pour les environs de Moscou M. Nikitin reproduit cette coupe, en désignant cette couche sableuse comme du néocomien moyen et dans son texte il le met en parallèle avec la zone à Simbirskites versicolor de l'Est. Cette parallélisation ne peut pas être adoptée, parce qu'on connaît à présent le niveau du Simbirskites versicolor dans la région de Moscou et ce niveau se trouve au-dessus du sable en question, à la base de la série ferrugineuse, désignée dans ma coupe sous le nom de grès de Worobiewo (néocomien) et dans la reproduction de cette coupe chez M. Nikitin sous le nom de néocomien supérieur.

Le néocomien supérieur est recouvert à l'Est (gouv. de Simbirsk) par l'aptien à Amm. Deshayesi et bicurvatus et dans la région de Moscou par des sables micacés, passant aux grès par endroits et renfermant de minces couches d'argile et des restes de plantes (sable de Worobiewo, grès de Tatarowo). Je considère ces sables et ces grès comme équivalents de l'aptien 1).

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La mer aptienne (fig. 3) occupait un espace beaucoup plus restreint. A ce qu'il paraît, elle ne présentait plus un golfe venant du nord, mais un bassin qui, venant de la région du Caucase 2), se dirigeait vers le Nord, en formant un bassin analogue à celui de la mer Baltique.

1) V. quart. Journ. Géol. Soc. 1896 vol. LII, planche contre la page 548.

2) Pour la Crimée la présence de l'aptien est encore un peu douteuse.

Sa limite occidentale passait entre le Don et la Volga, se dirigeant vers l'embouchure de la Mokcha et de là par Mourom, Makariew, Nikolsk vers les sources de la Vytchegda et de la Petchora pour atteindre sa limite extrême au nord, à peu près au 64-me parallèle.

La limite orientale paraît être presque la même que pour le bassin précédent, seulement, un peu au Nord d'Ouralsk elle tourne à l'Est, suit la pente méridionale de l'Obschy Syrt et, passant la rivière Oural, se perd dans la région de l'Ilek. Conformément à cette étendue géographique du bassin, la faune aptienne porte un cachet beaucoup plus méridional, comparativement à celle des étages précédents.

Au de là des limites de la mer aptienne que j'ai tracées approximativement, en me basant sur la présence des couches à faune marine, on observe, dans la direction ouest, une assise assez puissante de sables et d'argiles micacées, tantôt dépourvues de fossiles, tantôt renfermant des restes brisés de plantes plus ou moins carbonisées (sables de Worobiewo), tantôt de très belles empreintes de plantes et surtout de fougères (grès de Klin, grès de Tatarowo). Il paraît, que de grands lacs existaient à cette époque dans les parages, occupés autrefois par la mer néocomienne, peuplée de simbirskites.

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Les limites de la mer albienne étaient toutes autres (fig. 4). Cette mer ne formait plus une bande étirée, allant du nord au sud, mais en partant de la région Criméo-Caucasienne elle atteignait la partie méridionale de l'Oural et de là, sa limite septentrionale se dirigeait à l'ouest vers la Volga, qu'elle traversait près de la limite des gouvernements de Simbirsk et de Kazan; de là elle

coupait l'Oka, non loin de Mourom et, passant par le gouv. de Wladimir, se dirigeait dans la partie septentrionale du gouv. de Moscou; de là elle prenait une autre direction et touchait le Dnièpre une première fois dans la région de ses sources et une secende fois non loin de Retchitza. La limite méridionale du bassin traversait le Dnièpre près de Kanew et suivait la direction de Prilouki, Gloukhow, Eletz, Koslow, Serdobsk, Tsaritsin pour rejoindre la partie ponto-caspienne du bassin.

Examinons maintenant quelles sont les données, qui nous autorisent à tracer ces limites. Dans l'Oural méridional on n'a pas encore étudié les couches albiennes mais, à en juger d'après quelques ammonites, que M. P. Nasarow m'a montrée il y a quelques années, ces couches doivent y exister. Malheurusement les endroits, où ces formes ont été recueillies, restent inconnus; la collection a été détruite par une incendie et les échantillons sauvés, que j'ai vus, sont formés d'un grès fin, rougis sous l'influence du feu de l'incendie. En tout cas ces données étant vagues, nous ne pouvons dire, quelle a été l'étendue de la mer albienne dans la région transvolgienne et dans le bassin de la rivière Oural. La présence de l'albien dans les gouvernements de Simbirsk, de Saratow, de Penza, de Tambow est démontrée paléontologiquement. Dans le gouvernement de Riasan, sur les bords de l'Oka on n'a pas étudié les couches mêmes, mais je possède des phosphorites caractéristiques de l'albien avec quelques restes d'ammonites qui en proviennent. La partie septentrionale de Moscou est une localité classique pour l'albien russe, qui y est très riche en fossiles. L'albien proprement dit, ou la partie inférieure de l'albien sensu lato y semble être mieux développée, tandis que l'albien supérieur n'a donné qu'une seule ammonite, qui a été décrite et figurée par M. Nikitin, comme une forme cénomanienne Schloenbachia rarians 1), mais qui est assez éloignée de cette espèce cénomanienne et représente une forme albienne supérieure Schloenbachia Buchardiana (d'Orb.). Pict., si ce n'est une des variétés de Schloenbachia inflata, décrite par Pictet dans le «Grès vert».

Il y a quelques années, la présence de l'albien supérieur auquel nous rapportons la zone à Schloenbachia inflata, a été constatée dans le gouvernement de Kiev par la trouvaille de Schloenbachia inflata dans les phosphorites, à la base du cénomanien et plusieurs fossiles albiens ont été recucillis par M. Siemiradski dans le gouv. de Lioublin (quoique M. Siemiradski n'ait pas trouvé d'animonites et qu'on ait considéré cette découverte comme douteuse, sans donner cependant pour cela des raisons suffisantes). Il est bien probable que, vers la fin de l'albien, la région albienne de Kiev a été en communication avec celle de la Pologne méridionale, par le bassin de la rivière Pripet. A présent il est intéressant d'élucider la question de la communication de la région albienne de Moscou avec celle de Lioublin-Kiev. Jusqu'à présent la littérature géologique ne nous offre aucune indication sur la présence de l'albien entre Moscou et Kiev, mais il me paraît possible d'indiquer les quelques raisons, qui m'autorisent à admettre la présence de la mer albienne dans ces parages.

Dans les districts de Roslavl (gouv. de Smolensk) et de Briansk (gouv. d'Orel) on connaît des phosphorites et les sables glauconieux, se trouvant au-dessous des roches crétacées supérieures et présentant, d'après leurs caractères pétrographiques, une ressemblance frappante favec les mêmes roches, que l'on connaît dans les gouvernements de Moscou, de Penza et de Simbirsk 2). Si l'on ne trouve pas de fossiles dans ces roches, cela s'explique facilement par le fait, que l'albien russe est, à l'exception de cas très rares, fort pauvre en fossiles; et encore il faut bien noter que l'albien, ou bien ses horizons fossilifères, est souvent détruit par la transgression cénomanienne ou turonienne; il m'est arrivé plusieurs fois, de trouver des fossiles albiens à l'état roulé dans les phosphorites, formant des cordons à la base de la marne turonienne du gouvernement de Simbirsk. Il est bien probable, que les mêmes phénomènes ont eu lieu dans

1) Vestiges de la période Crétacée. Trav. du Comité géol. vol, V, No 2.

2) Grâce à l'extrème obligeance de mon ami prof. W. I. Wernadski je possède plusieurs échantillons de recueillis pendant ces recherches.

ces rognons phosphatiques qu'il

la partie occidentale du bassin albien russe. Enfin je peux présenter un document paléontologique, démontrant la présence de l'albien supérieur près de la limite des gouvernements d'Orel et de Koursk. C'est le Desmoceras Mayorianum, que j'ai trouvé moi-même, il y a déjà plusieurs années, près du village Guestomla du district de Kromy, dans l'assise puissante de sable avec des rognons de grès phosphatique, qui est couronné par le niveau bien connu des phosphorites de Koursk, dans lequel M. Kiprianow a recueilli une très grande collection de fossiles. cénomaniens.

Nous voyons donc l'extension remarquable de l'albien russe dans la direction est-ouest et l'absence complète des dépôts albiens dans la Russie septentrionale. Ce fait se trouve en parfaite concordance avec les caractères de la faune albienne russe, montrant des rapports très intimes avec celle de l'Europe occidentale et ne présentant pas les remarquables particularités, que nous offre, par exemple, le néocomien russe.

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