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their own Scottish phrase, would be "an ower-true tale." But my letter is already much longer than I had intended, and I must hasten to subscribe myself, Ever affectionately yours,

MAHON.

Note.

Returning to Derby some years afterwards, I found that this house had meanwhile been levelled to the ground, in order to enlarge the wharf. I inquired as to the oak panels of the drawing-room, which I thought might have been kept together and put up elsewhere, but I was informed that they had been sold in lots and so dispersed. None of the gentlemen at Derby seemed to have felt the least interest in the matter.-S.

M. DE SISMONDI ON HISTORY AND
POLITICS.

1835-1842.

M. de Sismondi à Lord Mahon.

Chesne, près Genève, 29 mai, 1835.

Je profite d'une occasion pour vous envoyer quelques-uns de mes petits écrits qui vous feront mieux connaître ma politique spéculative. La vôtre, je le suppose, vous laissera libre de recommencer cette année vos voyages; oserai-je vous dire que je le désire? Il y a quelque chose de bien alarmant dans l'état social de toute l'Europe, et de bien vague et de bien présomptueux dans les projets de ceux qui veulent donner aux États des bases toutes nouvelles. Combien dans ces circonstances une Monarchie doit redouter de changer fréquemment de Ministère! Combien chacune de ces convulsions l'affaiblit! A mon sens le vrai patriotisme pour vous, my Lord, et vos amis, c'est de soutenir le Ministère actuel, quoique vous ne l'aimiez pas, crainte d'un pire. C'est surtout de conserver ce ton d'égard, de convenance, de confiance dans l'honneur, entre les hommes de partis différents, que les journaux Anglais foulent aux pieds, mais que les hommes Parlementaires conservent encore, tandis que les Français l'ont com

plétement perdu. C'est l'abolition de tout sentiment de respect qui met en France la Société elle-même en danger. En Angleterre ce culte des convenances est confié à l'Aristocratie. Tant qu'elle la respectera et la fera respecter j'aurai espoir dans l'avenir.

M. de Sismondi à Lord Mahon.

Chesne, près Genève, 6 dec., 1835.

Je crois en effet avoir pris congé de l'Histoire. J'ai amené celle des Français jusqu'à la paix de Verviers, 1598; mon xxi. volume paraîtra avant la fin de l'année, et je n'en puis plus. Je n'ai plus le courage d'ouvrir une chronique, de penser à des batailles ou des perfidies. Ma tête est tellement fatiguée que je ne doute pas qu'un effort pour continuer me coûterait la vie. Je ne renonce pas encore à tout travail cependant; je me suis rejeté sur ceux que je puis faire sans étudier de nouveau. Je prépare des Etudes sur la Science Sociale, dont le prémier volume, Théorie des Constitutions Libres,' paraîtra j'espère avant la fin de l'hiver. Il se composera en partie de brochures auxquelles vous avez bien voulu accorder votre suffrage, en partie d'autres, mais destinées à combler les vuides que celles-là laisseraient entr'elles. Mon but est surtout de prouver que chaque peuple doit autant que possible travailler sur le fonds qu'il possède, au lieu de se donner des institutions nouvelles; qu'il y a dans le caractère, dans les affections, dans les préjugés, des peuples, une

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puissance qu'il ne faut jamais heurter, mais au contraire dont le législateur habile sait profiter. Ainsi sans doute l'Angleterre est par excellence en Europe un pays à affections héréditaires. Si j'envoque théoriquement une Chambre Haute, c'est à dire une Chambre destinée à forcer la nation à refléchir avant de vouloir, au lieu de la laisser vouloir avant d'avoir refléchi, je ne l'aurais probablement pas constituée comme elle est en Angleterre ; mais celui qui l'observe en Angleterre est bien aveugle s'il ne voit pas qu'elle remplit précisement l'office auquel elle devait être destinée. Je me flatte en effet, comme vous, my Lord, que vous avez échappé aux chances d'une Révolution; et certes ce que j'admire le plus dans la nation Anglaise c'est cette sagesse du peuple qui s'arrête de lui-même au milieu de la plus vive fermentation, tandis que partout ailleurs l'action de la multitude accompagne toujours sa pensée et la porte par conséquent au delà de ce qu'elle même avait voulu.

Votre dévoué serviteur,

J. C. L. DE SISMONDI.

M. de Sismondi à Lord Mahon.

Chesne, près Genève, 1 juillet, 1838.

J'ai promis de terminer mon Histoire des Français en trois volumes qui la meneront jusqu'en 1789. Je marcherai plus sommairement que je n'ai fait jusqu'ici; ni mon age, ni les temps, trop familiers aux

lecteurs, ne me permettent plus de si longues recherches. . . . Les passions politiques qui troublaient la Suisse il y a trois ans avant mon depart sont déjà remplacées par d'autres. Mais ne craignez pas d'avoir jugé trop sévèrement les sottises que nous avons faites. Sans doute dans nos vingt-deux Cantons, qui suivent chacun une marche différente, il y en a eu assez pour ajouter beaucoup plus à notre expérience qu'à notre réputation.

Je partis d'ici au mois de Février, 1836, pour aller trouver les enfans de ma sœur à Pescia en Toscane, où j'ai une petite propriété. La mort de deux de ses fils, le mariage de ses deux filles, m'ont fait prolonger mon séjour bien plus que je ne m'y serais jamais attendu. J'ai cependant passé aussi quelque temps aux Bains de Lueques, à Florence, à Rome, à Nice; puis j'ai séjourné trois mois à Paris avant de revenir ici. Je me souviens, my Lord, de vous avoir entendu comparer les Espagnols aux Italiens, et donner la préference aux prémiers autant que je la donne aux seconds. Je crois encore qui si vous aviez vécu en Italie comme moi, vous sentiriez avec moi que plus on connaît de près les Italiens plus on les aime.

Votre dévoué serviteur,

J. C. L. DE SISMONDI.

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