m'aist! des chevaux des ahaniers qu'ils trou-| Aist [qu'il] (qu'il aide). — Si Dieu voient sur les champs. Ahatie (querelle, rencontre, fait d'armes). Il fut informé par les hérauts de cette ahatie. - Et se devoit faire l'emprise et ahatie de cinq lances à cheval, etc.-Et fut la bataille prise par ahatie. Ahatir [s] et s'ahaiter (s'engager de querelle). — Les quels mineurs s'étoient ahatis qu'ils leur rendroient la ville dans quinze jours.-Par plusieurs fois nous sommes nous ahatis. Aherdre (lier, attacher, tenir ensemble, retenir). - Messire Hue et les autres s'aherdirent aux câbles et aux mâts. Les chevaux ne se peuvent aherdre. Il n'y demeura guères longuement, que fièvres et maladies l'aherdirent. - Tous leurs ahers et alliés. - Et tous ceux qui s'étoient ahers et conjoints avec moi. Ahéritance (héritage).-Et veux que ils scellent et accordent avecques moi cette ahéritance que je vous donne. Ahériter (rendre héritier). - Pape Clément l'avoit revêtu du royaume et ahérité de Sicile. Et avoit intention le comte de Foix de ahériter ses deux fils bâtards de la graigneur partie de la terre de Béarn. Aidable (dont on peut s'aider ). — Ceux que vous nommez sont bien aidables et méritent d'avoir une partie du gouvernement de la ville de Gand.-Deux cents compagnons aidables. Aigue (eau).- La nef fesoit aigue. Et là entrèrent en attendant l'aigue. Ains-né (né avant, alné). Airement. Aussi noire que aire- Le comte leur répondit qu'il n'étoit point aisé de venir à Tournay quant à présent.-Les bonnes gens de Londres étoient bien aisés de ce faire. Aisement (convenance).-Si y eut en chacune des batailles sa droite portion de gens d'armes et d'archers, selon leur aisement. Aiser [s] et s'aisir (se mettre à l'aise). Ajoliver (rendre joli et gai). — Et Ajour (jour fixé).—Il dit qu'il vint Ajourner (faire jour).—Et pour ce Alan (chien de chasse, nommé en Alayne (haleine). Il l'avoit poussé Alloier (lier).-Ils alloièrent leurs | au royaume de Castille pour ses prouesses. Alouer (gåter). — L'artillerie qu'ils avoient, ils alouèrent si nettement que ils n'avoient mais rien que traire. Aloyer (allier).—Par mariage il se y veut aloyer. Amanandé (habité). — Auquel hôtel, Amati (abattu, de l'espagnol matar, Ambassaderie et Ambaxaderie (am- Amesuré (mesuré).—Je vous croyois nues leur même fait et inculpé.-De tels Aloer (altérer, risquer, compromet-Ammonester (admonester). alosé et usé d'armes.-11 eut toutes Amollir ( adoucir). - Ce lui amollia veut pas ôter, mais accroître et am- | Apléger (servir de caution, de plége, | Aquasser (devenir calme, en parlant caution). plier tous les jours. | Anal (anneau).-Et leur donnoit anals | Apleuvoir (continuer à pleuvoir). — 1 Ancrer (être à l'ancre). - Et étoit la roine d'Angleterre son ante. Anten (auparavant).-Bien savons Aourné ( orné ). — Et avoient toutes Appacti (mis à composition). - S'ils Apparant (apparence).—Il n'en étoit Appasser (passer). Appaticer (faire pâtir).—Quand ainsi Il re- Appendre (dépendre de). - Et y ap- maisons, comme il en existe encore de l'eau). Le temps cessa et la mer s'aquassa. Aquoiser (devenir coi, tranquille). Araser (raser d'une manière continue). Arateler (haleter). Et ouïrent les chevaux arateler. truction et arsion de la ville de Gand. Argu (subtilité, finesse).- Si Ayme rigot eut tourné ses usages et ses Arièmes (nous) (nous aurions, et il aventure. La pussiez-Armoier (armurier). Les meil- vous voir entre ces nouveaux che- Arouter (mettre en troupe; de route, tre le mur. m'aist! des chevaux des ahaniers qu'ils trou- | Aist [qu'il] (qu'il aide). — Si Dieu voient sur les champs. Ahatie (querelle, rencontre, fait d'armes). Il fut informé par les hérauts de cette ahatie. Et se devoit faire l'emprise et ahatie de cinq lances à cheval, etc.-Et fut la bataille prise par ahatie. Ahatir [s] et s'ahaiter (s'engager de querelle). Les quels mineurs s'étoient ahatis qu'ils leur rendroient la ville dans quinze jours.-Par plusieurs fois nous sommes nous ahatis. Aherdre (lier, attacher, tenir ensemble, retenir). Messire Hue et les autres s'aherdirent aux câbles et aux mâts. Les chevaux ne se peuvent aherdre. Il n'y demeura guères longuement, que fièvres et maladies l'aherdirent.-Tous leurs ahers et alliés. - Et tous ceux qui s'étoient ahers et conjoints avec moi. Ahéritance (héritage).—Et veux que ils scellent et accordent avecques moi cette ahéritance que je vous donne. Ahériter (rendre héritier). — Tape Clément l'avoit revêtu du royaume et ahérité de Sicile. Et avoit intention le comte de Foix de ahériter ses deux fils bâtards de la graigneur partie de la terre de Béarn. Aidable (dont on peut s'aider). — Ceux que vous nommez sont bien aidables et méritent d'avoir une partie du gouvernement de la ville de Gand.-Deux cents compagnons aidables. Aigue (eau).- La nef fesoit aigue. Et là entrèrent en attendant l'aigue. Ains-né (né avant, ainé). Air (courroux). - Tant prièrent et Aussi noire que airement pour la fumée des tourbes qui s'y ardoient. Aireux (emporté). Aise (disposé à, qui a la facilité de).— Le comte leur répondit qu'il n'étoit point aisé de venir à Tournay quant à présent.-Les bonnes gens de Londres étoient bien aisés de ce faire. Aisement (convenance).-Si y eut en chacune des batailles sa droite portion de gens d'armes et d'archers, selon leur aisement. Aiser [s] et s'aisir (se mettre à l'aise). dissielle (échelle). Ajoliver (rendre joli et gai). - Et Ajour (jour fixé). — Il dit qu'il vint | Alloier (lier).—Ils alloièrent leurs Allumelle (lame). - Et ont Irlandois | au royaume de Castille pour ses prouesses. Alouer (gâter). - L'artillerie qu'ils Aloyer (allier).—Par mariage il se y Amati (abattu, de l'espagnol matar, Amesuré (mesuré).—Je vous croyois leur même fait et inculpé.-De tels viles choses sa fille étoit anise. Amise et Amisse (faute).-Les félonies et amises qui pour ce temps étoient en Angleterre.-Telles avenues et telles amises avenoient adoncques au royaume de France. -Et par espécial de ces amises et malveillances en étoient plus demandés messire Thomas Trivet et Aloe (allouette). - Entre prime et messire Guillaume Helmen.-Grantierce se cominença le jour à ré- dement il se fut excusé des amisses chauffer, et le soleil à luire et à dont il est maintenant encoulpé. monter, et les aloes à chanter. Amministrer (administrer). Comme l'aloe fait devant l'épervier. Ammonestement (avis). Aloer (altérer, risquer, compromet-Ammonester (admonester). tre). C'est un mal chevalier qui | Amollir ( adoucir). — Ce lui amollia ne veut autre chose que ses aises de grandement le courage. boire et de manger, et de aloer le Amont (en haut). sien follement.-Le grand argent Amourer (rendre amoureux ). — Il qui avoit été cueilli étoit tout passé l'enamourasi (du voyage de la Terreet aloé. Sainte), que si le roi de France et le Aloier (attacher, lier). Ils aloièrent roi d'Angleterre y fussent allés, etc. la corde au plançon. I obligeoit Amoyenner (se porter comme méet aloioit son royaume. diateur, arranger). - Si commenAlosé (loué, célèbre).- Un écuyer cèrent à traiter de un répit avoir, alosé et usé d'armes. - Il eut toutes pour mieux amoyenner leurs besoles meilleures gens d'armes et les gnes. plus alosés.Et moult étoit alosé morts en chambre ni en lit.—Et de | Appacti (mis à composition). — S'ils nos ancesseurs ils furent là tous. n'étoient bien aconvenancés et apmorts et déconfits. pactis. Ancesterie (tige d'ancêtres).-Les plus honorables de corps, de chevance et d'ancesterie de la ville de Calais. Ancrer (être à l'ancre). Angel (ange). — Ils n'étoient ni an- ante. Anten ( auparavant). — Bien savons Aourné (orné). - Et avoient toutes Aparler (entretenir, continuer à par- Apparant (apparence).—Il n'en étoit Appasser (passer). Appaticer (faire pâtir).-Quand ainsi Il re- Appendre (dépendre de). - Et y ap- Appenti (sorte d'appui extérieur des maisons, comme il en existe encore Appertement (d'une manière ex- Vi | de l'eau). Le temps cessa et la Aquoiser (devenir coi, tranquille). Arché (courbé en arc). 1 Et étoit la dite couronne archée en croix. Archegaie (javelot). Archonner et arçonner (faire l'arc, se courber). Les lances point ne Ariole (devin). — Les aucuns de ces Les meilApperteté (habileté). — Là pussiez-Armoier (armurier). Vous voir entre ces nouveaux che- leurs ouvriers armoiers qui fussent valiers toute apperteté. en Lombardie. Aroié (mis en rang). Aussi bien Appertise (exploit). aroiés, appareillés et armés de touAppéter (désirer, manquer). vres leur appétis.ient. tes pièces que nuls gens d'armes pourroient être. Applouvoir (tomber abondamment, Arondeau (hirondelle).-Ni en avoir comme une pluie). Et toujours pitié non plus que d'arondeaux ou applouvoient gens de tous lez. d'alouettes qu'on prend en la saison Appoier (appuyer). - Adonc furent ordonnées échelles et appoiées con- Arouter (mettre en troupe; de route, pour manger. troupe). Appresser (presser). Arréé et arré (orné). — Il étoit bien Arroi (rang, ordre). — Sans arroi et Aterrer et Atterrer (jeter à terre). sans ordonnance. Arroier (ranger, mettre en arroi). Si descendit le roi au palais qui étoit ordonné et arroié pour lui. Arrouter (assembler, mettre en route, troupe). Ils arroutèrent tous leurs chariots. Artétique (arthritique,d'un mot grec). Artillerie (toute espèce de machine à lancer traits). Assai (essai).-Je me mis en cet assai pour l'avoir. Assault [il] (d'assaillir).- Si on les assault. Asségur, asseur et assur (assuré).— Piètre Dubois qui ne se sentit mie asséur de sa vie. Asségurance (assurance). Asségurer (assurer). Assembler (attaquer). Assencer et accenser (affermer). Et occirent tous ceux qui avoient assencé ces gabelles. - Et tous impositeurs et gabelleurs qui les avoient accensés. Assener et assiner (assigner; on dit encore assené en parlant d'un coup porté juste). Autant de beaux. coups rués et aussi bien assenés que je fis oncques en toute ma vie.-ils assinèrent de prendre le châtel. Assent (senteur, signe et consentement). Par les assents qu'ils avoient vus. Assentir(consentir; d'où assentiment). -Le conseil du roi s'assentoit bien à tout ce. Asseoir (placer). Qui lui asséoit sur son poing un faucon pèlerin moult gent et moult bel. Assculé (isolé, resté seul). Cette maison étoit toute asseulée hors des autres. Ils faisoient doute que les Escots ne les murdrissent en leurs lits quand ils seroient asseulés. Si étoit là asseulée entre ses gens. Assis (assiégé). Cent mille Flammands qui ont là assis grand' foison de gentils hommes. Assotter (rendre sot, prendre d'affection). Il étoit tout assotté sur messire Hue le Despensier. -Et fut pris et aterré. — Ils en atterrèrent et blessèrent plusieurs. Peu échappèrent qu'ils ne fussent morts et atterrés. Atine, Alis, Atys et Atye ( débat, querelle, indices; même mot que ahatie et hâtie).- Les Anglois pourroient tenir cette chose à atine d'orgueil et de présomption.-L'attine | qui fut faite entre le roi et le duc de Touraine son frère, pour plutôt venir de Montpellier à Paris. Atis (atisé, provoqué) - Au cas que il s'est atis de la joûte à moi, demandez-lui si il lui suffit. -- blement). - Ceux de Dinant firent autel. Je vous ferai apporter deux harnois tous égaux, autels les uns comme les autres.- En autelle manière. Ils fesoient autel. Aval (en bas; opposé de amont). | Avaler (descendre). — Quand le duc le vit avaler de si grand' volonté. Ave (ancêtre). — Le ave du duc de Guerles se maria à la fille de Berthaud de Malines. Avecques (avec). Avéer (avouer). — Les quelles je n'avée pas que de ma bouche soit issue parole nulle. Avenir (advenir). Aver (avare). Et fut en son temps le plus aver que on scut. Averions [nous] (nous aurions, d'avoir).-Nous n'averions jamais fait. Avesprée (soirée). Avesprir (faire nuit). - Et plus venoit et plus avesprissoit. Avironnément (alentour).- Arrêtés avironnément sur les fossés. Avitailler (garnir de vitailles, vivres. Les Anglais ont conservé le mot victuals qu'ils prononcent à peu près comme notre mot vitailles.) Les biens et les vitailles que il convenoit pour avitailler un tel ost. Avoier (conduire; mettre sur la voie). - Pour avoier le roi d'Angleterre à ce qu'il y voulût descendre. Avolé (étranger, réfugié). Aye (aide). Ayr (colère). — Si le roi de France l'eût tenu en son ayr, il l'eût fait décoler. Les Atournement (préparatif). Anglois ordonnèrent manteaux et atournemens d'assaut. Atourner (parer et retourner sens dessus dessous). — Sirichement vêtues et atournées que chacun s'en émerveilloit. Et atournât tel le pays que jamais ne fut recouvré. Atrever, altrever, attriever, attrieuver (faire trèves). Ils verroient volontiers que le roi de France s'accordât ou s'atrevât aux Anglois. | Ayré (courroucé). -Les bonnes gens ne pouvoient aller hors labourer leurs vignes ni terres s'ils n'étoient attrevés à eux. — Qui auroient pleine puissance de paix faire, ou de attrieuver les royaumes et pays dessus nommés. Attemprance (modération). Attempré et Attrempé (modéré, doux). Le temps étoit moiste et attempré. Attemprement (avec modération). Attrainer (entrainer). - Grand pil lage qu'ils y ont assemblé et attrainé du pays et d'environ. Attremper (ajuster). Il attrempe bien et à point le dit engin. Aubarde (lieu planté d'aubiers). Aucques et Auques (aussi). Auder (entendre dire). Ils audoient que le roi d'Angleterre dût mettre le siége devant leur ville. Aulnoy (aulnaie, lieu planté d'aulnes). Auqueton (hoqueton). Austère (dur). Le châtel fut trahi et vendu à un Breton, le plus cruel et austère de tous les autres. Assoufir (donner suffisance; d'où as- Autel et otel (semblable et sembla B Bacheleureusement (vaillamment). Bachelier (chevalier). - A ces mots il trait un grand badellaire que il portoit. Bahut (coffre). Bail (gouverneur).- Robert Canolle étoit demeuré bail de Bretagne quand le duc s'en partit. Baille (porte).—Puis fit recommen cer une escarmouche aux bailles. Et étoient les bailles faites de bon bois. Et s'en vinrent aux bailles de Bruges, et les trouvèrent fermées et bien gardées. |