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LES

CHRONIQUES

DE

SIRE JEAN FROISSART

QUI TRAITENT

DES MERVEILLEUSES EMPRISES, NOBLES AVENTURES ET FAITS D'ARMES

ADVENUS EN SON TEMPS

EN FRANCE, ANGLETERRE, BRETAIGNE

BOURGOGNE; ESCOSSE, ESPAIGNE, PORTINGAL ET ÉS AUTRES PARTIES

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DES MOTS FRANÇAIS DU QUATORZIEME SIÈCLE DEVENUS HORS D'USAGE AU DIX-NEUVIÈME, AVEC DES EXEMPLES TIRÉS UNIQUEMENT DES CHRONIQUES DE J. FROISSART.

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les a absol de leurs mesfaits. Absoldre (absoudre). Abus (confus). Adonc furent les inquisiteurs et le conseil tout abus. Si fut tout abus. Abusion (tourment, persécution). Tant de mérancolies et d'abusions le prirent et aberdirent de tous lez qu'il entra en une frénésie. Abusquer [s'] (se heurter).

Achater (acheter).
Achevement (exploit).
Achievement (exploit).
Achoison (occasion, cause). —A pe-
tite achoison il a saisi ses châteaux.
Je pris voie et achoison raison-
nable d'aller devers, etc.
Achopper (trébucher).—N'a pas mé-
tier, s'il se trouve en bataille à l'en-
contre de nous, que son cheval
achoppe, car s'il étoit pris, sa ran-
çon ne seroit payée.
Acointer (devenir ami).
Acomminger (communier).
acomingèrent les trois parts de l'ost.
Acomparager (comparer).
compter (songer).
Aconsuir (poursuivre, atteindre).
Aconvenancer (promettre, engager).
- Le maronnier se aconvenança à lui.
Aconvoyer (accompagner).
Acoster (approcher).-Oncques char-
nellement messire Edouard n'acosta |

à li.

Et se

voyage y étoit acoursé, les chrétiens y viendroient communément. Acquerre (acquérir).

Acarger (charger). - Et apporter et Acoursé (d'un cours réglé). —Si le
acarger sur les fossés.
Acater (acheter).
Accointer et Accointoier (se faire
cointe, élégant, beau).-Et pour
eux ajoliver et accointoier.
Accoler (embrasser; d'où accolade).
Accommencer (commencer).
Accordable (qui peut être accordé).
Accoucher [se] (se coucher).-Le roi

se accoucha malade. Une maladie
prit au connétable de laquelle il ac-
coucha au lit.

Accouter (prêter attention).-A quoi
ils accoutoient moult peu.
Accuse (accusation).—Et tout par ac-
cuse et par envie.
Acertener (assurer). —lls furent in-
formés et de vrai acertenés de la
mise.

Acertes (sérieux, sérieusement).
Acesmé (paré).—Il n'y avoit en toute
Gascogne écuyers si jolis, si beaux,
si acesmés comme ils étoient.
Acesmement (parure, ornement). -
Au voir dire c'étoit grand'beauté de
voir leur contenement et acesme-
ment.

Achapt (achat).

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Acreu (obtenu à crédit; d'accroire,
confier). Si ses gens avoient rien
acreu, on seroit payé.

Adestrer (accompagner, être sur la
droite). — Les seigneurs qui les li-

tières de la roine et des dames de-
voient adestrer.

Adextrer (accompagner).

adextré de ses maréchaux.

Le roi

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Le roi et la roine d'honneur et de largesse étoient si pleins et si affaités.

Affaité (informé, mis au fait).

Donc envoya par messages secrets et affaités de ce faire. Affellonnir ( s'irriter ). — Si lui engrossa le cœur au ventre et affellonit grandement.

Affermer (conclure, signer ; d'où firm en anglais).

Afféroit [il] (il convenait ; d'afférir). -Trop bien savoit prendre où il appartenoit et remettre où il afféroit. Il affiert. - Tant penser n'affiert pas à vous.

Affier [s] (se fier). — Il s'affioit tant en sa puissance.

Affiner (finir).—Et auroit tôt cette guerre affinée.

Adhers (accusé).—Avant que Betisac Affoler et Affouler (estropier, mal

fut néant adhers ni demandé. - Les
amisses dont il est maintenant adhers
et encoulpé.

Admirault (amiral). —Si fit dire à
l'admirault et au connétable que

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traiter). Il en tua douze tous morts, sans ceux qu'il meshaigna et affola, -Et en y eut pour ce parti plusieurs morts et affolés. Affourager (approvisionner de fourrages). Et se pourroit-on émer. veiller où on prenoit les fourrages pour affourager les chevaux. Affrener (mettre un frein, retenir). Affuir (fuir).

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Agar (exclamation, pour: Voyez un peu! On dit encore: Aga!)-Agar! comme les Hainuyers nous réveillent!

Agré (gré).—Il vous vint en agré que vous partites.

Ahanier (laboureur, homme de peine, de ahan fatigue).- Si montoient

a

m'aist!

des chevaux des ahaniers qu'ils trou- | Aist [qu'il] (qu'il aide). — Si Dieu voient sur les champs. Ahatie (querelle, rencontre, fait d'armes). Il fut informé par les hérauts de cette ahatie. - Et se devoit faire l'emprise et ahatie de cinq lances à cheval, etc.—Et fut la bataille prise par ahatie.

Ahatir [s] et s'ahaiter (s'engager de querelle). Les quels mineurs s'étoient ahatis qu'ils leur rendroient la ville dans quinze jours.-Par plusieurs fois nous sommes nous ahatis. Aherdre (lier, attacher, tenir ensemble, retenir). - Messire Hue et les autres s'aherdirent aux câbles et aux mâts. Les chevaux ne se peuvent aherdre. Il n'y demeura guères longuement, que fièvres et maladies l'aherdirent. - Tous leurs ahers et alliés. - Et tous ceux qui s'étoient ahers et conjoints avec moi. Ahéritance (héritage).—Et veux que ils scellent et accordent avecques moi cette ahéritance que je vous

donne.

Ahériter (rendre héritier). — Pape Clément l'avoit revêtu du royaume et ahérité de Sicile. - Et avoit intention le comte de Foix de ahériter ses deux fils bâtards de la graigneur partie de la terre de Béarn. Aidable (dont on peut s'aider). — Ceux que vous nommez sont bien aidables et méritent d'avoir une partie du gouvernement de la ville de Gand.-Deux cents compagnons aidables.

Aigue (eau).- La nef fesoit aigue.

Et là entrèrent en attendant l'aigue.
Aimablement (d'une manière ai-
mable).
Ainçois (plutôt).
Ains (avant).

Ains-né (né avant, alné).
Air (courroux). — Tant prièrent et
supplièrent ces douze bourgeois de
Gand que le comte se refréna gran-
dement en son air. Brisez un petit
la pointe de votre air.-Ce pape qui
étoit tout enflé d'air et de maltalent.
Airé (courroucé).

Airement.

-

Aussi noire que airement pour la fumée des tourbes qui s'y ardoient. Aireux (emporté).

Aise (disposé à, qui a la facilité de).—

Le comte leur répondit qu'il n'étoit point aisé de venir à Tournay quant à présent.-Les bonnes gens de Londres étoient bien aisés de ce faire. Aisement (convenance).—Si y eut en chacune des batailles sa droite portion de gens d'armes et d'archers, selon leur aisement.

Aiser [s'] et s'aisir (se mettre à l'aise).
Aissielle (échelle).

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Ajoliver (rendre joli et gai). — Et
pour eux ajoliver, ils avoient mis en
ce leur entente depuis qu'ils vinrent
d'Angleterre.

Ajour (jour fixé). — Il dit qu'il vint |
droit à son ajour.
Ajournement (jour fixé, espace d'un
Par vespres
jour, point du jour). ·
et ajournement. Droit à l'ajour-

nement.

Ajourner (faire jour). — Et pour ce
qu'il ajournoit, nous ordonnâmes
cent lances des nôtres à demeurer
derrière.

Alan (chien de chasse, nommé en
Espagne alan, et originaire d'Al-
banie). - Et envoya par lui au duc |
d'Anjou quatre levriers et deux
alans d'Espagne, si beaux et si bons
que merveilles.
Alayne (haleine).

Il l'avoit poussé
jusqu'à la grosse alaine.
Alemelle (lame). - Et tenoit l'ale-
melle de son couteau par la pointe.
Alener (fatiguer).—Et alenoient à de-

meurer là.

Aliter (continuer à rester au lit; 4,
devant les verbes, signifie continùa-
tion d'action).-11 le convint aliter et
mourir.

Allé (été; d'aller).—Ils avoient par-
tout allé.

Alloier (lier).—Ils alloièrent leurs
prisonniers deux et deux.-Leurs
chevaux tout alloiés ensemble.
Allouer (gåter, aliéner). — Il ne vou-
loit pas allouer son artillerie sans
raison. Ils avoient vendu et alloué
Ils ne vouloient
leur héritage.
faire blesser leurs gens ni allouer
leur artillerie.

Allumelle (lame). - Et ont Irlandois
couteaux aigus à large allumelle à
deux taillans, à la manière de fers
de dards.

Aloe (allouette). — Entre prime et

|

au royaume de Castille pour ses prouesses.

Alouer (gåter). — L'artillerie qu'ils avoient, ils alouèrent si nettement que ils n'avoient mais rien que traire.

Aloyer (allier).—Par mariage il se y veut aloyer.

Amanandé (habité). — Auquel hôtel,
pour quoi qu'il soit grand assez et
bien amanandé.

Amati (abattu, de l'espagnol matar,
tuer; d'où échec et mat). —Si en
étoient tout amatis.
Ambarde et Aubarde (terrain planté
d'aubiers).-Vous véez les dix mille
francs tout appareillés sur cette am-
barde.

Ambassaderie et Ambaxaderie (am-
bassade).-Il valoit trop mieux que
le sénéchal demeurât en Bordeaux
que il allat en ambaxaderie au
royaume d'Arragon. -Là vint l'é-
vêque de Baussères en ambaxaderie.
Amblant (allant l'amble). — Un petit
palefroi amblant.
Ambler (enlever).
Amenrir et Amendrir (diminuer).—
En amenriant la somme.
Amer (aimer).

Amesuré (mesuré).—Je vous croyois
plus attrempé et mieux amesuré que
Vous n'êtes.
Amettre (accuser).

- S'il étoit nul corps de chevalier qui le voulût amettre de trahison, il le feroit combattre jusqu'à outrance. Amis (accusé).-Lequel étoit amis de

leur même fait et inculpé.-De tels viles choses sa fille étoit anrise. Amise et Amisse (faute).-Les félonies et amises qui pour ce temps étoient en Angleterre.-Telles avenues et telles amises avenoient adoncques au royaume de France. -Et par espécial de ces amises et malveillances en étoient plus demandés messire Thomas Trivet et messire Guillaume Helmen.-Grandement il se fut excusé des amisses dont il est maintenant encoulpé. Amministrer (administrer). Ammonestement (avis).

tierce se cominença le jour à ré-
chauffer, et le soleil à luire et à
monter, et les aloes à chanter.
Comme l'aloe fait devant l'épervier.
Aloer (altérer, risquer, compromet-Ammonester (admonester).
tre). C'est un mal chevalier qui
ne veut autre chose que ses aises de
boire et de manger, et de aloer le
sien follement.-Le grand argent
qui avoit été cueilli étoit tout passé
et aloé.

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