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Au Bureau de la DECADE PHILOSOPHIQUE, rue
Thérèse, Butte des Moulins.

L'an 6 de la République française

LES personnes dont l'abonnement a expiré le 30 Ventôse, avec le n°. 9, an VI, sont priées d'envoyer le prix de leur renouvellement au bureau.

Le prix actuel de ce journal est trois mois, 21 liv. pour six mois l'année, franc de

port.

de 11 liv. pour et 40 liv. pour

Plusieurs Souscripteurs qui comptaient que leur abonnement ne finissait qu'au 30 Pluviôse, au 30 Ventôse, et plus tard, l'ont vu se terminer avant les époques susdites, à cause des nouveaux arrangemens nécessités par l'impêt du timbre. Ils sont priés d'envoyer le montant de cet impôt depuis le premier Vendémiaire dernier, sur le pied de 2 liv. par trimestre, s'ils veulent qu'on leur adresse le complément de leur abonnement.

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Le Frontispice ci-derrière doit être placé en tête du volume, et

le reste à la fin.

La musique de la romance dn Prisonnier doit regarder la page 364.

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LA DÉCADE

PHILOSOPHIQUE, LITTÉRAIRE

ET POLITIQUE.

“་།

AN VI. de la République Française. IIme, TRIMESTRE.1

10 Nivôse. Samedi 30 Décembre 1797.

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ASTRONOMI E.

NOTICE sur l'Observatoire royal de Greenwich.

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En 1675, quelques années après la restauration le Roi d'Angleterre, Charles II, fit démolir une vieille tour, dans le parc de Greenwich, à l'Est de Londres, et près de la Tamise, et fonda dans le même lieu, trèsagréablement situé, l'Observatoire actuellement existant. Cette fondation dut son origine à la circonstance suivante un français, nommé M. de St. Pierre, venu à Londres en 1675, demanda à Charles II une récompense pour la découverte d'une méthode pour trouver les longitudes par la distance de la lune à une étoile; on nomma une commission pour examiner ses prétentions. M. Flamsteed, choisi pour l'un des Commissaires, fournit à M. de St. Pierre certaines données d'observations pour calculer la longitude d'un lieu. Il ne put y parvenir, et s'excusa en disant que ces données étaient fausses; M. Flamsteed soutint qu'elles étaient vraies, mais qu'on n'en pouvait rien tirer de certain faute de tables plus exactes des mouvemens de la lune, et de déterminations des positions des étoiles, qui fussent plus certaines que les obserAN VI 2me. Trim stre.

A

vations de Tycho, (faites à la vue simple, ne pouvaient les fournir. Le Roi ayant appris cette circonstance, déclara que ses pilotes et ses matelots ne seraient pas privés de ce secours, et résolut de fonder un Observatoire pour déterminer les mouvemens de la lune, et les lieux des étoiles fixes, comme moyens de résoudre ce grand et important probléme, la longitude à la mer. Flamsteed, recommandé à S. M. par Sir Jonas Moor, fut fait Astronome royal. On discuta la convenance de divers endroits pour y placer le bâtiment de l'Observatoire ; on parla de Hyde-Park; du collège (maintenant Thopital) de Chelsea, et on avait approuvé ce dernier emplacement, lorsque Sir Christophe Wren recommanda le château de Greenwich, qui obtint la préférence. Le Roi donna 500 liv. sterling, en argent, pour contribuer aux frais de l'édifice; les briques furent prises au fort de Tilbury où il y en avait une provision, et les matériaux, tirés du château qu'on démolissait à mesure. On posa la première pierre le 10 Août 1675, et au mois d'Août de l'apnée suivante, Flamsteed entra en possession de l'observatoire, qui porta long-tems le nom de maison de Flamsteed. Il commença, au mois de Septembre, à observer avec un sextant de six pieds de rayon (1), qu'il avait inventé, et avec tels autres instrumens qui étaient alors en usage. I vécut à Greenwich assez long-tems, et justifia pleinement le choix fait en sa personne. On a observé avec raison, qu'il semblait que la Nature l'eût fait naitre exprès pour remplir cet office. Il fut

(1) C'est un instrument composé d'un arc de cercle très-exactement divisé, et d'une lunette qui se meut au centre. On le nomme sextant, parce que l'étendue de son arc est de 60 degrés, soit la sixième partie de la circonfé. rence d'un cercle. Il ne faut pas le confondre avec le sextant de Hadley, fait pour observer à la mer, et qui est un instrument portatif, construit sur un principe different (R).

appelé à ouvrir des routes inconnues jusqu'alors dans Ja science, et fit usage, l'un des premiers, de lunettes substitures aux simples pinnales avec lesquelles on dirigeait les rayons visuels. Ce ne fut qu'en 1689 qu'il posséda un quart de cercle mural (1), et cet instrument était encore loin, à cette époque, de la perfection qu'il à atteint de nos jours; Flamsteed l'avait ímaginé et en partie divisé lui-même, sans secours que celui de son génie.

Cet Astronome célèbre mourut à Greenwich, le 31 Décembre 1719. Il fut remplacé par le Docteur Halley, dont la réputation n'a pas été moindre. Trouvant à son arrivée, que l'Observatoire n'était point suffisamment garni d'instrumens et des commodités nécessaires aux observations, il commença à le meubler, en quelque sorte à neuf, et lui procura un instrument des passages (2). On y établit en 1725, aux frais de la Nation, un quart de cercle mural, de huit pieds de rayon, construit sous la direction de Graham, Artiste très-habile. Le Docteur Halley s'attacha particulièrement à l'observation des mouvemens de la lune. Il mourut à l'Observatoire en 1742, âgé de 85 ans.

Le Docteur Bradley lui succéda en qualité d'As

(1) C'est un quart de cercle de très-grandes dimensions, car on lui donne jusqu'à huit pieds de rayon. On le suspend verticalement contre la face d'un mur solide dans le plan du meridien, et il sert à observer avec une grande precision, la hanteur meridienne des astres, l'une des determinations fondamentales de l'Astronomie pratique (R).

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(2) C'est une hunette, mobile sur deux tourillons, et placée de manière que dans son mouvement vertical, le seal dont elle soit susceptible, elle decrit exactement le meridien. Cet nstrument sert à observer, avec une très

grande precision, l'instant du passage des astres au méridien, autre determination fondamentale de l'Astronomie pratique (R).

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